C'est une démarche nationale, qui vise à rassembler sous une même marque, tous les outils emploi et formation des UIMM territoriales (Union des industries et métiers de la métallurgie).

« Ici, en Languedoc-Roussillon, nous rassemblons sous cette marque "Pôle formation des industries technologiques" le CFAI, l'AFPI et ID Ressources, explique Christophe Meyruey, le secrétaire général de l'UIMM-LR. Il y a un vrai besoin de visibilité et de cohérence nationale de manière à ce que les entreprises, n'importe où sur le territoire, sachent qui est qui et qui fait quoi... Ce qui était compliqué jusqu'à présent. »

Les structures juridiques existantes perdurent, mais sont donc désormais rassemblées sous cette même bannière : le CFAI assurant les formations des apprentis, l'AFPI pour la formation continue des salariés de la branche métallurgie et bientôt les demandeurs d'emploi, et ID Ressources qui accompagnent les entreprises dans la gestion des parcours professionnels et leurs besoins en compétences.

« Il s'agit de relever un enjeu majeur, celui de la course à la compétence, ajoute Christophe Meyruey. Entre 2015 et 2020, au plan national, on prévoit des besoins de l'ordre de 80 000 recrutements par an, notamment du fait du renouvellement des générations, dont 30 à 40 % par l'apprentissage et la formation continue pour faire monter ces personnes en compétence. »

Le secteur se déclare en effet à la peine en matière de recrutement aujourd'hui, et il n'est pas rare que les entreprises de la région recrutent à l'extérieur :

« Nous avons les gens, mais pas les compétences, note Christophe Meyruey. Par exemple, sur des métiers comme soudeurs ou opérateurs de machines à commandes numériques. Nous avons aussi un problème sur les métiers plus techniques à niveaux de formation plus élevés, comme les ingénieurs, car le bassin d'emploi n'est pas très développé et il est difficile de faire venir des gens dont le conjoint aura du mal à trouver un travail ».

L'autre difficulté en Languedoc-Roussillon, c'est l'absence de stratégie autour des parcours professionnels et des compétences dans les entreprises, la plupart des TPE ou PME qui ont du mal à s'inscrire dans ces démarches d'anticipation.

« À travers cette nouvelle marque, nous souhaitons accompagner les entreprises dans des démarches de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, NDLR) et les orienter vers des dispositifs de formation auxquels elles n'auraient pas pensé, souligne Christophe Meyruey. Dans notre branche, la formation est très importante du fait des nombreuses évolutions technologiques. »

Afin de mieux quantifier les besoins en compétences des entreprises et de mettre les offres de formation en adéquation avec ces besoins, l'UIMM a lancé une grande enquête nationale qui devrait livrer ses résultats en fin d'année.

Le nouveau centre de formation aux métiers de l'industrie regroupant toutes les structures de formation de l'UIMM-LR ouvrira ses portes à Baillargues (34) en septembre prochain. En 2012, ces structures ont accueilli quelque 700 apprentis et 1 200 stagiaires en formation continue.

Cécile Chaigneau

Légende : Centre de formation de l'UIMM
Crédit photo : Edouard Hannoteaux