Joli succès pour la reprise des Clubs de l'éco

Le débat sur le visage de Nîmes, en 2020 et 2030, a attiré près de 200 personnes, avides de connaître la vision d'avenir des décideurs économiques et politiques.

Pendant deux heures, il a été, en effet, question de l'expansion démographique de Nîmes, de son aménagement, de la création d'une grande métropole avec Montpellier, des projets structurants (avenir de l'aéroport, impact du TGV) et des secteurs d'avenir (biotechnologies, nucléaire, design, métiers liés au vieillissement, tourisme).


Vous pouvez retrouver la retranscription des débats ci-dessous.

Vous pouvez aussi découvrir le résumé du débat en vidéos.


1 - présentation de la ville de Nîmes et les attentes des Nîmois pour 2020 et 2030

2 - les projets d'avenir selon les intervenants


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Légende photo : Eric Giraudier (président de la CCI), Françoise Dumas (vice-présidente de la Région), Gwenaëlle Guerlavais (rédactrice en chef d'Objectif Languedoc-Roussillon), Frank Proust (1er adjoint à la Ville de Nîmes), Philippe Berta (ancien directeur de l'université de Nîmes)
Crédit photo : Anthony Rey

Prochain débat, le jeudi 3 mars 2011, à Montpellier :
« Réforme des collectivités : quelles conséquences sur l'économie régionale ? », avec :
- André Vezinet, le président (PS) du Conseil général de l'Hérault
- Stephan Rossignol, maire (UMP) de La Grande Motte
- Jean-Claude Depoisier, président de la Fédération Française du Bâtiment Languedoc-Roussillon
- François Baraize, chercheur en sciences politiques (Observatoire des territoires et de la culture)

La retranscription des débats

Animatrice : Gwenaëlle Guerlavais.

Réponses avec :
- Françoise Dumas, vice-présidente de Région en charge du développement économique (apparentée PS),
- Franck Proust, 1er adjoint du maire de Nîmes et vice-président de l'Agglomération en charge du développement économique,
- Éric Giraudier, nouveau président de la CCI de Nîmes,
- le professeur Philippe Berta, ancien président de l'Université de Nîmes,
- Serge Sanchez, directeur de l'Hôtel L'Imperator.

Mme Gwenaëlle Guerlavais, animatrice du débat, rédactrice en chef d'Objectif Languedoc-Roussillon

Concernant la question démographique, vous le savez, évidemment le Languedoc-Roussillon est une des régions qui attirent le plus de monde en France. Les chiffres montrent qu'il n'y a pas tout le monde sur Nîmes même, mais on sait par exemple que les agglomérations de Nîmes et d'Alès — les deux confondues — devront accueillir, d'ici 2030, 200 000 habitants de plus.
Les questions sont les suivantes : « Où les met-on ? » « À quoi va ressembler la ville ? »
Monsieur Proust, pouvez-vous nous dire concrètement à quoi ressemblera Nîmes en 2020 ou 2030 ne serait-ce qu'en termes d'étalement ? Où va-t-on mettre tous ces gens ?

M. Franck Proust
Bonsoir à toutes et à tous,
Merci d'avoir organisé ce débat, et cela montre, si besoin en était, que c'est un débat qui passionne les Nîmois. Vous étiez surpris par votre succès, mais il ne faut jamais oublier que Nîmes est une ville taurine, une ville de passion, et dès que l'on aborde ce type de sujet, il est normal d'avoir cette influence, et c'est bien d'avoir traversé le Vidourle, et je vous encourage vivement à le faire.
La thématique du débat est, bien sûr, intéressante, mais je crois que ni les uns ni les autres n'avons de boule de cristal. Il n'est pas simple de prévoir 2020, 2030.

Mme Gwenaëlle Guerlavais
C'est demain, tout de même...

M. Franck Proust
Ceci étant, c'est vrai, et en plus, lorsqu'on fait un peu de politique, « gouverner, c'est un peu prévoir ». Par conséquent, on est bien obligé d'appréhender les futurs phénomènes.
Alors, effectivement, lorsqu'on regarde les statistiques qui sont un peu contestées ces jours-ci, on part du principe que la ville de Nîmes gagne environ 2 000 habitants par an, 4 000 habitants sur l'agglomération, et que nous allons tout doucement vers une ville qui irait vers 200 000 habitants et une agglomération autour de 300 000 à 310 000 habitants.

Mme Gwenaëlle Guerlavais
Alors, où met-on ces gens ? Et comment les dispose-t-on ?

M. Franck Proust
Alors, c'est difficile, parce que, qui plus est, on a tout de même des contraintes liées au risque majeur d'« inondabilité », donc nous n'avons pas un territoire qui soit constructible et par conséquent nous avons aussi un cadre législatif important : les lois de Grenelle, qui nous imposent de reconstruire un peu les villes sur elles-mêmes, avec un quota de logements par an, tout en économisant du foncier.
Par conséquent, je crois que ce qui va changer véritablement, c'est qu'il va nous falloir garder une dimension humaine. Il ne sert à rien de chercher à atteindre plus de 200 000, 250 000 à 300 000 habitants.

Mme Gwenaëlle Guerlavais
Vous pensez qu'il faut limiter, qu'il faut se dire que l'on a une barre et que l'on ne va pas au-delà de celle-ci ?

M. Franck Proust
Je crois qu'il faut gérer la taille optimum à 2020, 2030, et 200 000 habitants me paraît une bonne norme pour la ville de Nîmes, 300 000 à 350 000 habitants pour l'agglomération. Au-delà, on perd une certaine dimension humaine, et en tout cas, en ce qui me concerne, on ne court pas vers une évolution démographique galopante. Ce n'est pas ce que ressentent ou ce qu'attendent les gens. Aujourd'hui, ce qui fait le succès de notre territoire, peut-être par rapport à d'autres, c'est la qualité de vie. De ce fait, il ne faut pas non plus trop grossir.

Mme Gwenaëlle Guerlavais
Mais ces gens-là, tout de même, où les met-on ? On parle souvent du nord, de l'est... Comment voyez-vous l'agglomération ? Faut-il les pousser à aller dans certains villages plus que dans le cœur de ville ?

M. Franck Proust
Sur la ville de Nîmes, déjà, on reconstruit la ville sur elle-même. Il y a une révision du PLU (Plan local d'urbanisme) qui est à l'étude, et puis il y a des projets que l'on a qualifiés au travers de « portes » : nous reviendrons tout à l'heure sur la porte-ouest qui va être une structure liée à une plateforme multimodale et qui va requalifier d'ailleurs le marché gare et cet ensemble du mas des rosiers, avec une entrée de ville qui soit un peu plus qualifiante. Il pourrait y avoir au-delà de cette plateforme, en plus des bureaux et d'une activité économique, environ 5 000 logements, soit une population de 10 000 habitants.
Il y a le projet — et vous savez que là, il s'agit d'un projet plus de l'Agglomération, puisque nous avons acquis 400 ha sur les portes-nord de la ville de Nîmes. Là, nous pourrons accueillir 20 000 à 25 000 habitants.
En outre, sur le quartier de la future Université, le quartier Hoche-Sernam et la requalification des bâtiments militaires, là aussi, il pourrait y avoir entre 4 000 et 5 000 habitants, et peut-être d'autres zones, plus étalées bien sûr, sur les 27 communes qui constituent aujourd'hui la Communauté d'agglomération qui, d'ailleurs, peut-être d'ici 2020 à 2030 sera aggrandie vers d'autres communes pour passer à 30 ou 35 communes.

Suite de la retranscripton

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