Depuis 2008, année de la crise des subprimes, les prix de l'immobilier ancien dans l'Hérault font le yoyo mais ne bougent pas vraiment. C'est le constat que font les notaires de l'Hérault en présentant le bilan des statistiques de l'immobilier de l'année 2012.

La tendance est à une légère baisse des prix par rapport à 2011.

Pour les appartements anciens : - 0,7 % à Montpellier, - 2,9 % dans l'Hérault et - 0,9 % dans le Languedoc-Roussillon.

Pour les maisons anciennes : - 3,7 % dans l'Hérault et - 3,2 % dans le Languedoc-Roussillon.

Pour les terrains à bâtir, la tendance est à la hausse au niveau national (+ 2,4 %), de + 1,1 % dans l'Hérault mais - 2,2 % dans le Languedoc-Roussillon.

« Concernant les terrains à bâtir de l'Hérault, les prix avaient déjà commencé à baisser avant la crise de 2008 et l'Hérault était déjà l'un des départements les plus chers », commente François Garnier, de la Chambre de notaires de l'Hérault, pour expliquer cette augmentation plus modérée qu'au national.

Les prix moyens 2012 s'affichent à 2 580 €/m2 pour un appartement ancien à Montpellier (- 0,7 %), 2 500 €/m2 en périphérie de Montpellier hors littoral (+ 3,4 %).

Le prix moyen du mètre carré montpelliérain pour un appartement ancien se révèle proche de celui de la plupart des grandes métropoles régionales : 2 590 €/m2 à Nantes, 2 550 €/m2 à Toulouse, 2 450 €/m2 à Marseille, 2 360 €/m2 à Strasbourg.

Selon les quartiers dans la capitale languedocienne, les prix vont de 1 300 €/m2 à La Mosson à 3 230 €/m2 autour de la Comédie ou à Port-Marianne, en passant par 2 460 €/m2 dans le quartier des Aubes, 2 790 €/m2 à Boutonnet, 2 830 €/m2 autour de la gare, 2 890 €/m2 dans le centre historique, 3 180 €/m2 aux Beaux-Arts ou Aiguelongue.

Le mètre carré s'affiche à 1 700 €/m2 à Nîmes, 1 560 €/m2 à Perpignan et 1 240 €/m2 à Béziers.

Sur le littoral, les prix sont en baisse de 6 % (3 200 €/m2 en moyenne). Ils restent les plus abordables dans les hauts cantons, malgré une augmentation de 4 %.

Sur le marché de la maison ancienne, le prix de vente moyen a chuté de 3,7 % dans l'Hérault (205 000 €).

Côté volumes de ventes, l'activité du seul mois de janvier 2012 est qualifiée d'historique, même si l'année 2012 aura enregistré une baisse de 7,8 % des ventes (21 989) par rapport à 2011 (23 850), année record.

« L'évolution la plus marquante est celle entre le 1er trimestre 2011 et le 1er trimestre 2012, qui enregistre une augmentation, dans l'ancien, de 17 % des ventes d'appartements et 28 % de maisons, signale François Granier. L'annonce de la réforme sur la plus-value a augmenté artificiellement le volume des ventes. Ensuite, on observe un dévissage surprenant, avec une baisse de 30 % en six mois. »

Les perspectives 2013 ? Les notaires s'attendent à une activité encore moins soutenue qu'en 2012. Avec une nuance, néanmoins : « Sur la base des données des avant-contrats à Montpellier, nous constatons une baisse sensible des volumes de transactions au dernier trimestre 2012 et début 2013, puis un net regain d'activité au mois de février », ajoute François Granier, sans pouvoir en expliquer la raison.

« Même si le coût de l'argent est faible en ce moment, les conditions d'accès au financement se sont resserrées », note pourtant Jean-Philippe Andrieu, président de la Chambre des notaires de l'Hérault.

Problématique principale du département, soulignée par les banques : l'inadéquation entre les prix et les niveaux de salaires.

« Pourtant, peu de dossiers échouent pour refus de prêts », constate François Granier.

Cécile Chaigneau

* Source : Notaires de France - Perval

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Crédit photo : Edouard Hannoteaux