LE FIL POLITIQUE : Le Grau-du-Roi se prépare à l'après-Mourrut

Après les grandes villes, l'agitation politique gagne les stations de bord de mer, au Grau-du-Roi, à La Grande Motte... À Montpellier, l'UDI a finalement signé la partition unitaire avec l'UMP, alors qu'Hélène Mandroux s'apprête à passer la main.

Le Grau-du-Roi se prépare à l'après-Mourrut
En avril prochain, Étienne Mourrut ne sera plus maire du Grau-du-Roi (30), la ville qu'il a administrée pendant trente ans, soit cinq mandats. Léopold Rosso, son premier adjoint, président de la Communauté de communes Terre de Camargue, vient de lancer officiellement sa campagne ce week-end, en présence notamment de la famille Nicollin. Encarté UMP, soutenu par l'UDI, il promet une liste rajeunie et renouvelée à 70 % qui sera présentée le 11 janvier prochain dans un contexte politique très observé. En juin 2012, le maire sortant avait été battu en triangulaire dans la deuxième circonscription du Gard, mais aussi dans sa propre ville du Grau-du-Roi : Gilbart Collard avait obtenu 2 231 voix (41,22 %), Katy Guyot 1 690 (31,22 %) et Mourrut 1 491 (27,56 %), ce qui pouvait offrir un vaste quai pour l'abordage municipal de Gilbert Collard. Mais celui-ci a finalement choisi Saint-Gilles (30) pour sa candidature aux municipales. Pour 2014, les Frontistes de la baie d'Aigues-Mortes se présentent en ordre dispersé. Yvettes Faugère, protégée de Collard, a obtenu l'investiture officielle, alors que Bernard Luciani, toujours encarté Rassemblement Bleu Marine, se présente sous l'étiquette autoproclamée Droite Volontaire. Robert Crauste, leader de l'opposition socialiste au conseil municipal, et conseiller régional dans la majorité du président socialiste Christian Bourquin, conduira la liste de gauche.

Montpellier : le centre proche du dénouement ?
« Nous sommes des combattants mais pas des kamikazes, c'est la raison pour laquelle nous avons respecté l'accord entre l'UMP et l'UDI. Mais pour moi le combat pour déloger les socialistes de la mairie continue », explique Anne Brissaud, candidate UDI contrainte de retirer sa liste. Dimanche soir, dans le cortège de la Marche pour l'égalité, Anne Brissaud a croisé Jacques Domergue le chef de file de la liste UMP-UDI. Ils ont promis de se voir. Le réaménagement du centre, tel qu'il se profile avec l'accord de liste unique UMP-UDI, laisse le Modem sur le paillasson. « Nous regrettons que l'alliance signée sur Montpellier avec l'UDI ait été rompue à Paris. Nous demandons de véritables négociations au plan local », explique Félix Allary, le responsable départemental du Modem.

Jour J pour Hélène Mandroux
C'est finalement samedi 14 décembre qu'Hélène Mandroux détaillera sa nouvelle feuille de route politique. Elle prendra la forme d'une nouvelle mission de portée nationale sur la santé dans les territoires. L'annonce officielle, soigneusement préparée, se fera vraisemblablement depuis la salle des rencontres de l'Hôtel de Ville. Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a fait sensation mardi 3 décembre lors d'un point de presse dans le cadre des 9es Assises de la mer, en annonçant qu'Hélène Mandroux ne se représenterait pas et qu'elle allait endosser de nouvelles responsabilités auprès de Matignon. Le Premier ministre et Hélène Mandroux ont pu échanger ce même jour lors d'un repas de rassemblement politique qui réunissait à l'Hôtel Mercure toutes les forces vives socialistes du département de l'Hérault, les députés, le sénateur Robert Tropéano, Jean Pierre Moure le président de Montpellier Agglomération et candidat investi, et Christian Bourquin, président de la Région. Une façon de célébrer aussi le retour d'Hélène Mandroux dans le giron du PS dont elle s'était mise en en congé le 12 septembre dernier à l'annonce de l'organisation des primaires militantes. Ce lundi 9 décembre, au matin, Philippe Saurel, candidat socialiste dissident, a exorté Hélène Mandroux à faire machine arrière. « Refusez cette proposition indigne de votre passion pour la ville, déclare-t-il. Venez devant les électeurs rendre compte de votre bilan et dire que ceux qui ont initiés ces petites combines ne sont pas dignes de vous succéder. »

Béziers : le vendredi 13, les cartes seront sur la table
Les socio-professionnels d'Atouts Béziers rassemblés, autour d'Agnès Jullian, vice-présidente de la région et P-dg de Technilum, posent les cartes de leurs propositions économiques sur la table. Dans le même temps, Robert Ménard, le candidat sans étiquette, soutenu par le Front National, Debout la République et le Rassemblement pour la France, aura l'occasion de tester une nouvelle fois son positionnement politique en recevant Marion Maréchal, la députée FN du Vaucluse.

Christian Goutorbe

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