La Banque de France prévoit un léger mieux pour 2014

Le 11 février 2014, le nouveau directeur régional de la Banque de France, Christian-Jacques Berret, a fait un bilan de l'année écoulée et a dressé des perspectives relativement optimistes pour 2014.

Côté conjoncture, l'année 2014 devrait présenter un léger mieux, au plan national, avec une croissance de 0,5 %. « C'est proche de zéro, mais c'est toujours mieux que rien, et mieux que les 0,3% de croissance de l'année 2013 », souligne, en guise d'éléments de cadrage, Christian-Jacques Berret, le directeur de la Banque de France en région, qui présentait ce 11 février les chiffres 2013-2014 pour la région LR.

« En France, la situation des PME n'est pas excellente, mais moins mauvaise qu'on voudrait le montrer, notamment du point de vue bancaire, dit-il. Les crédits aux entreprises ont crû de 0,6 %, et l'accès au crédit pour les PME et ETI montre que 87 % des crédits demandés sont accordés. Pour les entreprises, ça serait le moment d'investir pour préparer une reprise. »

Pour la région Languedoc-Roussillon, le bilan d'activité a été divisé selon les secteurs d'activité : l'industrie, les services marchands, le BTP, et le commerce de gros.

L'industrie : la croissance tirée par l'export
Pour chaque domaine industriel, les prévisions 2014 sont à la hausse : 2,9 % de croissance pour les autres produits industriels (le bois, le papier, l'imprimerie, etc.), 5,6 % pour les industries agroalimentaires, 5,3 % pour les équipements électrique et électronique, et même les matériaux de transports, qui affichent une chutent de 25,6 % d'activité en 2013, verront en 2014 une croissance 16,2 %. Une croissance modérée, tirée en 2013 par les exportations, et qui devrait perdurer en 2014, avec 5,1 % de l'activité à l'export. Côté rentabilité, « les entreprises qui ont répondu soulignent une rentabilité d'exploitation en amélioration, à une large majorité », indique la Banque de France. En cause : une érosion de l'effectif, notamment des intérimaires, et aussi un recul des investissements qui passe de -17% en 2017 à -4,6% en 2014.

Les services marchands : incertitude pour l'hôtellerie de plein-air
Le secteur devrait croître de 3,8% en 2014, grâce à des exportations significatives, mais également quelques secteurs tirant l'ensemble vers le haut, notamment le nettoyage (+6,7% de chiffre d'affaires), l'ingénierie (+9,8% de chiffre d'affaires) et l'informatique (+5,2% de chiffre d'affaires) pour 2014. « En revanche, les prévisions d'investissements sont en baisse pour l'année à venir, et la visibilité reste incertaine pour l'hôtellerie de plein air, notamment sur le comportement des vacanciers, alors que les tarifs pourraient augmenter pour compenser la hausse de la TVA », indique la Banque de France. Quant aux effectifs, ils se maintiennent dans l'ensemble, mais la tendance est à la baisse pour 2014, avec des contrats moins nombreux et surtout plus courts.

Le BTP : le marché n'évolue pas
Si l'année 2013 a marqué une nouvelle contraction, en 2014, une légère croissance est attendue de 0,5 %. Marges réduites, concurrence, baisse de la demande publique et privée, ainsi que l'accroissement des délais de paiement sont à l'origine du maintien d'un marché atone. Le secteur reste néanmoins tiré par les travaux publics. D'un point de vue général, les effectifs diminuent, à l'instar des chiffres 2013 de 0,9 %. « Les entreprises ont recours à de la main d'œuvre bon marché, à du chômage partiel : pour maintenir leur marges, les entreprises compriment leur masse salariale et se tournent vers la sous-traitance », précise-t-on. Une nouvelle contraction est attendue pour 2014, d'autant plus que les investissements du secteur sont en berne.

Le commerce de gros : tiré par l'agroalimentaire
Le secteur est constitué à 45 % par l'agroalimentaire et à 55 % par les produits industriels. Au global, l'année 2013 aura permis un rebond de l'activité de 3,1%. En 2014, la croissance demeure, mais dans de bien moindres proportions, avec 0,9 % d'activité prévisionnelle. C'est la branche agroalimentaire qui porte le secteur : 6,7 % de croissance de chiffre d'affaires en 2013. Cette année devrait montrer une rentabilité stable des entreprises, voire en hausse. Dans le segment de l'agroalimentaire, c'est notamment le négoce de vin qui pousse l'ensemble, avec un chiffre d'affaires à +6,4 % en 2013. « Dans les autres régions, les récoltes ont été affectées par les intempéries. La production nationale diminue. L'œnotourisme et une plus grande reconnaissance des vins régionaux tirent l'activité. »

Amandine Ascensio

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Crédit photo : Banque de France

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