La Compagnie du Vent espère décrocher des éoliennes offshore

Le gouvernement a lancé le 25 janvier 2011 un appel d'offres pour 600 éoliennes offshore (en mer). À Montpellier, La Compagnie du Vent travaille sur un projet au large de la Seine-Maritime.

Annoncé le 25 janvier 2011, l'appel d'offres porte sur une puissance installée de 3 000 MW, soit un investissement de 3,5 M€ par MW pour les candidats.

Jean-Michel Germa, P-dg de La Compagnie du Vent, salue dans ce dispositif l'émergence d'une « nouvelle industrie lourde », couronnant les efforts du Cluster Maritime Français pour faire aboutir cet appel d'offres, reporté à de nombreuses reprises.

Le Cluster Maritime Français regroupe 30 industriels du secteur privé, dont La Compagnie du Vent.

« Je me félicite surtout de la façon dont l'appel d'offres a été lancé, souligne Jean-Michel Germa. C'est la preuve que le gouvernement voit dans l'énergie éolienne offshore une industrie capable de générer 10 000 emplois et de se mettre en ordre de bataille pour exporter son savoir-faire. Cela dépasse nos espérances. »

Dans le cadre de cet appel d'offres, La Compagnie du Vent travaille sur son propre dossier : le projet des Deux Côtes, au large de la Seine-Maritime (76), prévoyant l'installation de 140 machine.

La société, dont le siège est implanté à Montpellier, mobilise une équipe de 50 ingénieurs sur ce seul projet.

Il pourrait conduire, dans les sites retenus, à la création de 2 000 emplois directs et indirects pendant la phase de construction, puis 150 emplois pendant toute la durée de fonctionnement et de maintenance, prévue sur plusieurs décennies.

« La zone retenue sera d'une puissance globale de 750 MW, alors que nous n'en attendions que 700, précise Jean-Michel Germa. C'est une zone sur laquelle nous travaillons depuis longtemps, que nous connaissons par cœur, si bien que nous pourrons proposer un projet sérieux, plus rapidement que nos concurrents. Cela représente un investissement colossal de 2 Mds €. »

Les cinq sites retenus se trouvent au large de Dieppe-Le Tréport (76), Fécamp (76), Courseulles-sur-Mer (14), Saint-Brieuc (22) et Saint-Nazaire (44).

Le Golfe du Lion ne figure pas dans cette liste, comme cela avait été un temps évoqué.

Cette hypothèse avait suscité en 2010 la vive opposition de nombreux élus locaux, dont le député-maire d'Agde (34), Gilles d'Ettore, et le député biterrois Elie Aboud. Mais elle n'expliquerait pas, à elle seule, l'exclusion du Golfe du Lion, selon Jean-Michel Germa.

« Il fallait des zones assez importantes pour que l'industrialisation soit rapide et effective en termes de fabrication et d'exploitation, affirme-t-il. Or, la Méditerranée présente des caractéristiques géographiques et telluriques qui empêchent la réalisation de parcs offshore viables avec la technologie existante. »

Anthony Rey

A lire également
- La Compagnie du Vent ne connaît pas la crise


Légende : Vue 3D du projet des Deux Côtes, développé par la Compagnie du Vent, au large du Tréport.
Crédit photo : la Compagnie du Vent

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.