La Salvetat, « la belle source au bois dormant »

Par objectif-languedoc-roussillon.fr  |   |  386  mots
À l'occasion de ses 20 ans, La Salvetat annonce 6 M€ d'investissements et un 6e forage, pour soutenir la croissance qui l'a portée au rang de leader des eaux pétillantes en France.

En février 1990, Franck Riboud (aujourd'hui P-dg de Danone) s'était mis en tête de trouver une source gazeuse pour venir en complément de Badoit.

Ses prospecteurs s'étaient arrêtés, providentiellement, à La Salvetat au sommet de l'Espinouse, à trois kilomètres de la limite départementale du Tarn, pour capter la source de Rieumazou qui dormait dans un sous-bois depuis 1930.

Aujourd'hui, les fines bulles, élevées dans un esprit marketing fondamentalement sud, sont les plus consommées en France (prévisions 2012 : 197 millions de litres), devant Perrier et la grande sœur Badoit, dépassée.

« Nous venons d'investir six millions d'euros pour développer notre capacité de stockage sur site, notamment pour faire face aux routes enneigées l'hiver, explique Christine Darré, la directrice. Et pour augmenter la capacité de production de l'unique ligne d'embouteillage »

Christine Darré conduit une équipe de 70 personnes (onze embauches supplémentaires sur ces dix-huit derniers mois), fonctionnant en deux huit, avec deux postes de douze heures le week-end, pour tirer le meilleur parti de la ligne à grande vitesse (34 000 litres à l'heure).

Cette belle aventure agroalimentaire a métamorphosé le sort de la commune touristico-pastorale de La Salvetat, endormie sur la route Béziers-Mazamet.

« Depuis cinq ans et le fort développement de la marque, les visiteurs parlent surtout de la source » explique-t-on à l'office du tourisme, débordé par les demandes de visites du centre d'embouteillage.

Pendant ce temps, Danone prépare déjà l'avenir. Un sixième forage est en cours d'évaluation. Il sera opérationnel en 2013.

Et les mesures pour protéger l'impluvium de la source sont drastiques sur quatre-vingt kilomètres carré.

L'accord passé avec les collectivités régit l'activité pastorale et forestière, ainsi que le salage des routes en hier.

« Pour nous cette source est une bénédiction. J'ai l'assurance de conserver mon travail jusqu'à la retraite et l'ambiance au sein de l'usine est resté familial. Aujourd'hui, l'eau se vend pratiquement plus cher que le vin » s'exclame un des conducteurs « historiques » de la chaîne d'embouteillage.

La Salvetat en chiffres :
- 197 millions de litres en 2012 (source groupe Danone).
- Doublement de la production depuis 2006.
- 70 emplois.
- 1 million de reversement à la commune et aux collectivités de l'Impluvium.
- 30 entreprises sous-traitantes également réparties dans le Tarn et l'Hérault.

Christian Goutorbe