« Si nous ne nous étions par regroupés, nous n'existerions plus dans cette période très difficile, raconte Roland Bacou, co-gérant de la société Groupement Sud, un regroupement de 12 TPE et PME du transport. Dans notre domaine du transport dans le secteur du bâtiment, on note une baisse de 10 à 30% et qu'en sera-t-il demain avec l'ouverture du cabotage et la taxe sur les poids lourds ? ».

Un contexte difficile pour la 21e édition de Top Transport Europe, cette convention d'affaires d'envergure nationale et européenne mettant en relation sociétés de transport et de logistique et chargeurs (200 groupes ayants des produits à acheminer, stocker...).

C'est aussi une opportunité pour la région, selon Sud de France Développement, qui accompagnait une vingtaine d'entreprises locales.

« Le contexte économique du secteur transport et logistique, qui représente 1 200 entreprises en Languedoc-Roussillon, est difficile à l'image du contexte économique global, explique Anne Baraillé-Combe, responsable des départements multisectoriels. Mais notre région tente de faire de la logistique le levier central de la compétitivité du territoire. Certes, nous ne sommes ni Anvers ni Dunkerque, mais nous voulons développer notre positionnement clés pour des services spécifiques et cette convention permet de le faire savoir. Notre région, de par sa situation géographique, se présente comme une véritable alternative aux problématiques de transport ».

Avec 4 ports dont un fluvial, le rail et le développement des PRAE (17 parcs régionaaux d'activités économiques, dont 4 à vocation logistique), le Languedoc-Roussillon constitue une alternative dans le transport de marchandises Nord-Sud, mais aussi Est-Ouest.

« Nous sommes une région de passage des marchandises mais ce flux ne s'arrête pas chez nous, estime Jean-Claude Brunier, directeur de TAB, société de transport, et président de Translog Sud (association regroupant des entreprises du secteur). Par le développement du transport multimodal (maritime, fluvial, rail, route) qui est un réel potentiel, à côté de grandes plates-formes logistiques comme pourrait l'être Laudun, nous devons rendre visible notre région. Les entreprises du secteur sont prêtes à investir. Nous attendons des politiques qu'ils se décident fortement ».

Des projets structurant sont en cours, ou achevés, comme le PRAE de Castelnaudary, celui de Poussan, base arrière du port de Sète, ou encore le redéveloppement de Port La Nouvelle.

Virginie Galligani

Légende : 200 groupes et entreprises de la filière transport et logistique ont pris part à la convention d'affaires.
Crédit photo : Top Transport Europe