La soirée Ecozoom célèbre l'optimisme

Le lancement du 7e baromètre Ecozoom, organisé le 11 février par l'Ordre des experts-comptables, a réuni 600 professionnels et décideurs à Montpellier. Au centre des débats : les moyens de redynamiser l'activité et l'emploi en région.

L'optimisme : telle est la valeur cardinale prônée et défendue deux heures durant par tous les participants à la soirée Ecozoom, organisée par le conseil régional de l'Ordre des experts-comptables au Corum de Montpellier, mardi 11 février.

Le débat, qui a attiré 600 professionnels et acteurs économiques, mais aussi 2 000 internautes sur le fil Twitter d'Objectif Languedoc-Roussillon, auscultait les moyens de redynamiser la création de richesse et d'emplois dans la région.

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Siégeant au sein du plateau associant également Bruno Boivin (FBF), Didier Barral (LRIA) et Gilbert Gannivenq (Promeo), Catherine Dumont, présidente de l'Ordre régional, a planté le décor de la soirée, en rappelant certains facteurs pénalisant l'économie régionale : « Nous bénéficions d'une forte croissance démographique, d'une industrie agroalimentaire qui réalise 20 Mds € de chiffre d'affaires, du premier bassin viticole de France, d'un fort tissu de start-ups dans les TIC et des 2es gisements nationaux d'éolien et de solaire... Et pourtant, nous manquons de moteurs économiques. Nous avons un déficit de 80 000 emplois productifs pour approcher la moyenne nationale. Comment mieux faire ? »

L'économiste Nicolas Bouzou a souligné l'urgence à cesser de parler de crise, et la nécessité de s'inscrire dans une profonde mutation qui change l'économie dans sa structure même : « Amazon va vous livrer avec ses drones, Google vous conduire dans sa voiture sans chauffeur... que ça vous plaise ou non ! C'est ça le nouveau visage de l'économie. Tout l'enjeu est d'être en capacité d'attirer les entreprises de ces secteurs : nanotechnologies, biotechnologies, informatique, intelligence artificielle ou énergies renouvelables. Le Languedoc-Roussillon peut miser sur un de ses points forts, l'agroalimentaire, un secteur de haute technologie contrairement à l'opinion commune. Ou encore profiter de l'absence d'industrie manufacturière qui, paradoxalement, lui permet de partir d'un terrain neutre... à condition d'avoir une bonne politique de parcs d'activités et de montée en gamme des infrastructures. »

Une réflexion sur la montée en gamme pleinement partagée par Richard Vainopoulos, président de TourCom : « Votre région est celle que je préfère, pour son soleil, ses paysages... Mais pour faire venir des touristes capables de dépenser 6 000 € en un week-end, c'est insuffisant. Les gens qui voyagent veulent des prestations. Internet a tout changé. Seuls 6 % des ventes se font en ligne, mais 95 % des gens sont sur internet. Quand ils débarquent ici, ils sont au courant de tout. Il ne faut pas rester sur la gamme de produits existants. »

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Grand témoin de la soirée, Catherine Barba, présidente de CB Group, a insisté sur les nouvelles opportunités de business ouvertes par l'économie numérique : « Le numérique n'est pas un secteur. Il irrigue tous les secteurs. Face à ces mutations, les entreprises ont besoin d'augmenter leur empathie avec les clients. Chacun fait un métier, mais on vend aussi autre chose : des services. Il faut en apporter plus. Un hôtel pourrait, par exemple, créer une appli pour guider un client jusqu'à lui... Internet est un bon outil pour ça. Car tous les clients ont changé avec internet. Ils y sont tous. Il faut être là où sont les prospects. »

Sur le volet de l'attractivité territoriale, le directeur RH des Brioches Pasquier, Fabrice Blanchereau, a insisté sur la nécessité de trouver une conjonction entre la philosophie de l'entreprise et la politique d'accompagnement menée au plan local : « Pasquier est un groupe familial, à capitaux familiaux. Ce qui signifie que nous maîtrisons nos choix. Pour l'implantation, nous sommes attentifs aux critères classiques : présence d'un bassin dynamique, avec des axes logistiques, un réseau de sous-traitants, et un pôle universitaire pour attirer des cadres. Mais nous avons aussi la volonté de nous intégrer à la région, dans son réseau d'entreprises, son réseau associatif, etc. Chaque site apporte de la valeur ajoutée au plan du groupe. »

Anthony Rey

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Compte-rendu de la précédente soirée Ecozoom

Légende : plus de 600 acteurs économiques et institutionnels ont assisté aux débats
Crédit photos : Edouard Hannoteaux


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