Le 3e RPMIa veut se renforcer en sautant sur Carcassonne

Le régiment parachutiste cible une zone de saut pour prévenir une éventuelle délocalisation. Le départ des 1 000 militaires priverait l'économie locale de 21 M€ de retombées.

À quelques jours de son 50e anniversaire, le régiment parachutiste du 3e RPMIa, composé de 1 000 militaires dont 250 sous-officiers et officiers, envisage de renforcer sa présence à Carcassonne en s'équipant d'une zone de saut.

Cet équipement a toujours manqué à l'appel malgré des installations aéroportuaires dans la préfecture audoise, utilisées essentiellement pour le transport commercial de passagers.

À la caserne Laperrine, état-major du régiment, on se défend de lier l'absence d'une aire d'entraînement au saut en parachute à l'éventuelle délocalisation du régiment.

« Ce périmètre serait un plus, mais le maintien du régiment à Carcassonne ne dépend pas de cette obligation, déclare-t-on au service communication du « 3 ». Depuis plusieurs années nous recherchons une zone de saut sans que cet équipement ait un caractère obligatoire pour notre avenir sur ce territoire ».

Sans préjuger des conditions futures du maintien du 3e RPMIa qui dépendent de la publication du livre blanc des armées en juin 2013, et des rationalisations budgétaires en cours au ministère de la Défense, la municipalité considère qu'elle a tout intérêt à faire avancer les choses. Et pour cause, au millier de militaires sont rattachées leurs 2 500 familles.

« Le 3e RPMIa pèse 41M€ de masse salariale, souligne le service communication. Selon les normes de l'Armée de Terre, un régiment tel que le nôtre impacte annuellement l'économie locale à hauteur de 21 M€ . »

« En janvier 2012, une rencontre entre les cadres du régiment et Jean-Claude Perez, député-maire, nous a incité à reprendre cette affaire vieille de trente ans à bras-le-corps, indique Tamara Rivel, adjointe au maire. La mairie a facilité les pourparlers entre le régiment et une dizaine de propriétaires terriens sur les communes de Carcassonne, Cazilhac et Palaja. Une première rencontre a eu lieu en janvier dernier, elle a servi à faire un état des lieux des plans locaux d'urbanisme et du parcellaire ».

Le 3e RPMIa pourrait disposer d'une bande de terre d'environ 1 000 m de long sur 400 m de large, complétée par une ceinture de sécurité. Les terrains plantés en vigne sont exclus.

« Les pourparlers avec les propriétaires des ces superficies se déroulent de mieux en mieux », indique le régiment qui n'envisage pas d'acquisitions mais souhaite disposer de cette emprise foncière contre dédommagements.

Julien Pascal

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