Le Conseil général de l'Hérault joue la carte de la Tunisie

Une délégation du Conseil général de l'Hérault et son président André Vezinhet se sont rendus du 21 au 23 juin en Tunisie pour constater l'avancée de la coopération avec ce pays. Trois projets ont permis la création de 50 emplois.

5 M€. C'est le montant de l'enveloppe que gère le Conseil général de l'Hérault jusqu'en 2012 pour la mise en place de projets favorisant le développement local en Tunisie, dans la région de Médenine.
Allouée par le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, ce budget s'inscrit dans la politique de l'Union pour la Méditerranée (UPM).
Seule collectivité territoriale à faire partie de l'accord cadre franco-tunisien signé en avril 2008 (relatif à la gestion concertée des migrations et au développement solidaire), le Conseil général s'appuie sur une coopération riche de 15 ans avec le gouvernorat de Médenine, région située au sud-est de la Tunisie qui comporte notamment la célèbre île touristique de Djerba.
D'une superficie totale de 8 588 km², cette région révèle deux visages aux antipodes l'un de l'autre. D'un côté, l'île de Djerba et ses 60 000 lits, une zone touristique en bord de mer qui n'en finit plus de s'étaler, des golfs, des palaces et de l'eau qui paraît couler à flot. De l'autre, dans les terres, des villages et des habitants isolés au milieu d'étendues désertiques, peuplées d'oliviers à perte de vue, dans la zone la plus défavorisée du gouvernorat...
Par la coopération franco-tunisienne, le gouvernorat et le Conseil général s'engagent dans des projets de développement solidaire et durable en revalorisant les activités agricoles, en développant le tourisme rural et en menant des initiatives visant à maintenir les populations sur leur terre ou même à les faire revenir.

« Le développement durable n'a de raison d'être que s'il s'appuie sur l'environnement, l'économie et le social. Les habitants doivent être des acteurs économiques », a souligné le président du Conseil général, André Vezinhet lors de sa visite.

Parmi les projets aboutis, l'implantation d'une maison de l'artisan dans le village de Beni Kedache. Un lieu qui contribue désormais à promouvoir le patrimoine local grâce à six ateliers qui emploient des apprentis et des salariés. Non loin de là, un peu plus au cœur des montagnes de la chaîne de Matmata, des chambres d'hôtes ont été bâties, gérées par les habitants, à destination notamment des touristes tunisiens et des classes moyennes émergentes. Véritable patrimoine tunisien, les ksour, cellules où la population stockait ses richesses agricoles, font, eux aussi, l'objet d'une réhabilitation pour l'installation de structures touristiques rurales.
Au total, ces trois projets génèrent une cinquantaine d'emplois et redynamisent le développement économique local.
Dans un autre domaine, mais toujours inscrit dans ses actions de coopération, le Conseil général s'est également engagé à aider le secteur de la pêche côtière avec, par exemple, une aide aux équipements destinés à faciliter le travail pénible des ramasseuses de palourdes, à diversifier leur activité et à réglementer les échanges entre elles et les intermédiaires en lien avec les exportateurs de la ville de Sfax, plus au nord de la Tunisie

Ysis Percq


Légende photo : Des chambres d'hôtes, bâties dans le désert, apportent une nouvelle source de revenu aux habitants
Crédit photo : Ysis Percq


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