Le PS abdique face à Frêche et sa popularité

Le Bureau national du PS a fini par « prendre acte » du vote des militants du Languedoc-Roussillon, qui soutiennent massivement le président de région sortant.

La première secrétaire, Martine Aubry, a ainsi décidé... de ne pas décider. Il n'y aura donc ni investiture officielle, ni liste alternative. Le 3 décembre dernier, les listes de Georges Frêche ont reçu le soutien de la grande majorité des adhérents, entre 88 et 98% en fonction des départements. En privé, Martine Aubry a toujours dit qu'elle ferait tout pour barrer la route au président de région. En interne, des noms de candidats potentiels, notamment du président du conseil général de l'Hérault André Vézinhet et du maire de Montpellier Hélène Mandroux, ont été testés par sondage. Mais les résultats n'ont pas été jugés suffisamment concluants. Le PS préfère donc tenter de garder la région avec Frêche, pourtant exclu de ses rangs en 2007 après des propos controversés sur les harkis, que de la livrer à la droite. Une décision qui ne fait pas l'unanimité. Ainsi, Arnaud Montebourg, le secrétaire national du PS à la rénovation, estime toujours qu'il faut une liste alternative au nom de « l'honneur commun des socialistes ».

Martine Aubry snobe les Languedociens

La situation alambiquée de la région a provoqué un nouveau couac le week-end dernier à Tours, à la convention nationale d'investiture des listes PS qui a lancé la campagne des régionales. Pour la photo officielle, toutes les régions ont été appelées à la tribune... sauf le Languedoc-Roussillon. Furieux, Didier Codorniou, élu « premier des socialistes de la région » a quitté la salle, suivi dans la foulée par les représentants des délégations de l'Aude, de l'Hérault et du Gard.

Vers un front de gauche ?

Les Verts, qui refusent toute alliance au premier tour, ont été publiquement mis en cause dans cet échec d'une solution alternative à Georges Frêche. L'ancien ministre Claude Bartolone leur a reproché de ne pas avoir voulu s'associer à une autre tête de liste socialiste, contrairement aux Radicaux et au PCF. Une accusation balayée par Jean-Louis Roumegas, le leader d'Europe Écologie en région qui a réaffirmé sa position : « un rassemblement des forces de gauche au second tour contre l'UMP, mais sans la présidence de Georges Frêche. » Reste à présent à savoir si la « gauche de la gauche » - le NPA local, contrairement à la stratégie nationale, est en discussion - s'unira, avec pourquoi pas des socialistes déçus du frêchisme

Raymond Couderc dévoile son programme économique

C'est le premier invité du nouveau rendez-vous d'Objectif Languedoc-Roussillon, organisé demain mardi à Montpellier. Le candidat UMP aux élections régionales, également sénateur-maire de Béziers, présentera en exclusivité ses projets pour le développement économique de la région lors du « Club de l'Éco ». Une réunion de deux heures, sous le feu des questions, de 8h30 à 10h30 à l'Hôtel Mercure Antigone. Inscription gratuite.

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