Le bilan économique de Georges Frêche à la Région

Élu en 2004 à un poste ardemment désiré, Georges Frêche n'avait pas tardé à apposer son sceau à la Région. « Tout est à refaire ! », proclamait alors le nouvel homme fort du Languedoc-Roussillon.

Les premiers mois de sa mandature sont marqués par la liquidation des « satellites » de la Région, comme Prodexport (chargé de l'international), l'Agence méditerranéenne de l'environnement (AME), les Liaisons emploi formation (LEF) et le Centre régional des lettres, dont la fermeture suscita un tollé national chez les intellectuels.

Surtout, alors que ce n'était pas inscrit dans son programme, Georges Frêche décide sans concertation de rebaptiser la région en Septimanie, le nom de la province au Ve siècle. Face à la levée de boucliers (notamment des Catalans), le président de Région renonce à son projet à l'automne 2005. « On ne peut pas avoir raison contre tous », concluait-il dans un exercice de contrition peu habituel. Coût de l'ardoise : 3 M€.

Dans la foulée, Georges Frêche décidera néanmoins de rebaptiser les lycées avec des noms de personnalités plus à gauche.

La lutte contre le chômage

De 2004 à 2010, le budget de la Région a doublé : de 554 M€ à 1 104M€.

Au nombre de ces actions, on peut retenir :
- la gratuité des manuels scolaires
- le titre de transport unique (Kartatoo)
- la création de la marque Sud de France pour valoriser les vins et les produits agroalimentaires
- la création de 5 lycées (3 autres sont prévus en 2011)
- le lancement de 18 parcs régionaux d'activité économique (PRAE)
- le chèque apprentissage (1800€ d'aide par apprenti) et l'augmentation du nombre d'apprentis de 12 000 (2004) à 16 500 (2009)
- un plan régional de formation en 41 actions
- l'aide aux entreprises (Astre, PACTE, etc)
- la création de Transferts LR
- des contrats de filière (notamment sur le bois)
- la modernisation des ports, dont celui de Sète.

Mais, Georges Frêche n'a pas tenu l'une de ses principales promesses de campagne : faire baisser le chômage. Le Languedoc-Roussillon reste la lanterne rouge en la matière. La région accueille aussi le plus grand nombre d'allocataires de minimas sociaux.

Priorité au tourisme


Largement réélu en 2010 (avec 54,10%), Georges Frêche avait placé son nouveau mandat sous le signe de la création d'emplois notamment dans le tourisme. Dans ce domaine, le président de Région souhaitait lancer une mission « Racine II » et nommer un expert international, un « Monsieur Tourisme ».

Pour rappel, les autres grandes lignes de son programme était :
- la mise à disposition d'un ordinateur gratuit pour les lycéens et apprentis (prévue à la rentrée 2011, mais repoussée)
- la mise en place du TER à 1€ (reportée sine die)
- le doublement du budget régional de la recherche
- le doublement du budget du logement social
- l'augmentation des moyens de financements des PME via la Soridec, Créalia, ou le Fonds régional de garantie
- la poursuite du programme PRAE

Les 67 élus, hommes et femmes, de l'Assemblée régionale s'étaient engagés à mettre ce programme en place.

Gwenaëlle Guerlavais

Légende : Georges Frêche avait prévu d'établir 18 parcs régionaux d'activités économiques (PRAE), comme celui de Via Domitia à Vendargues
Credit photo : Région Languedoc-Roussillon


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