De 150 EVP (équivalent vingt pieds) par an à 300 EVP par semaine : le port de Sète enregistre depuis quelques semaines un net regain d'activité sur un domaine où il n'était plus très bien positionné.
La grogne à Marseille ne bénéficie donc pas qu'aux grands ports étrangers comme Barcelone ou Gênes, mais aussi à des ports secondaires tels que Sète.
« À la mesure de nos moyens, encore modestes mais opérationnels, nous captons un trafic auquel nous n'étions pas habitués, explique Arnaud Rieutort, le directeur commercial du port. Notre flexibilité nous a permis d'accueillir de nouvelles lignes vers les Antilles, le Maghreb et le Proche-Orient. »
Cet essor n'est pas perçu comme une aubaine, mais plutôt comme une suite logique des investissements engagés par le port pour développer les trafics conteneurisés.
« Nous avons enregistré une croissance de 28 % de notre activité entre septembre 2009 et septembre 2010, pour un volume s'élevant à 2,3 millions de tonnes de marchandises », précise Arnaud Rieutort.
Se positionnant sur une activité multi-trafics, le port de Sète recevra dès l'an prochain un nouveau portique à conteneurs d'une capacité de levage de 60 t pour une valeur de 7 M€ .
Il compte ainsi traiter jusqu'à 40 000 EVP par an avec une montée en puissance progressive.
En attendant la livraison, dès 2014, d'un nouveau quai de 467 m de long en eau profonde, pour un montant de plus de 50 M€ financé par la Région, le port de Sète doit inaugurer au printemps 2011 un nouveau terminal fruitier d'une capacité de 500 000 palettes dont l'investissement privé est estimé à 23 M€.
Bertrand Tardiveau
Légende : Le port de Sète poursuit son développement
Crédit photo : Edouard Hannoteaux
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