Les TIC au service de l'agriculture

Près de 90 % des exploitants de la région sont connectés à Internet. Les rencontres Qualimed, à Montpellier jeudi et vendredi prochains, seront consacrés aux nouvelles technologies dans l'agriculture.

Maître de conférence à SupAgro et responsable de la formation AgroTIC, Bruno Tisseyre estime que le monde agricole, secteur traditionnel par excellence, s'achemine vers davantage de sophistication.

Comment les TIC se sont-elles imposées dans l'agriculture ?
Bruno Tisseyre : L'agriculture suit nécessairement l'évolution de la société et sa dépendance accrue vis-à-vis de ces nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le taux de pénétration des différents instruments peut varier, mais on sait aujourd'hui qu'environ 90 % des exploitants de la région sont connectés à internet, ne serait-ce que pour consulter la météo ou encore les cours de leurs produits. Mais les possibilités sont immenses.


Peut-on dire qu'il existe une fracture numérique dans le monde agricole ?
Bruno Tisseyre : C'est évident que les petites structures familiales ou les agriculteurs en fin d'activité perçoivent mal le besoin, voire l'intérêt, des nouvelles techniques qui s'offrent à eux. Les grandes coopératives sont très clairement des éléments moteurs dans ce domaine. Leurs structures ont tout à gagner en s'équipant de systèmes informatisés, par exemple pour comptabiliser leurs adhérents ainsi que leurs apports. Elles ouvrent les brèches d'un nouveau marché qu'exploitent déjà des sociétés locales, comme Neotic à Montpellier.

Quelles sont donc les perspectives des TIC dans l'agriculture ?
Bruno Tisseyre : On s'achemine vers davantage de sophistication. On peut localiser ses parcelles par GPS, y assurer un rendement optimal en positionnant tout un réseau de capteurs, capables de mesurer notamment le taux d'humidité du sol. Il est possible également de surveiller ses vignes par satellite grâce à l'outil « œnoview » développé il y a deux ans par l'Institut coopératif du vin. Les réseaux sociaux offrent aussi un immense potentiel en permettant de partager efficacement des informations importantes, comme pour les risques phytosanitaires.


Propos recueillis par Bertrand Tardiveau


N.B : en 2009, les 1e rencontres Qualimed avaient réunis 220 participants, dont la moitié d'entreprises.


Légende : Les dernières rencontres Qualimed avaient permis de réaliser un cinquantaine de rendez-vous d'affaires
Crédit photo : Qualiméditerranée


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