« Une moyenne de 85% des voix, cela fera plaisir à mon amie Martine Aubry, à qui je dédie ce résultat, commente ironiquement Georges Frêche. Je redis que les socialistes sont ma famille. Mais les gens en ont assez des partis. Je vais constituer mes listes avec des communistes, des écologistes, des PRG, des gaullistes, des chasseurs, bref tous ceux qui veulent travailler pour le Languedoc-Roussillon. »
Cette énième étape dans la constitution de liste à gauche enfonce le clou auprès de la rue de Solferino, qui n'a toujours pas tranché le « cas Frêche », exclu officiellement du parti en 2007. La prochaine échéance devrait mettre un terme au suspens. Samedi prochain (12 décembre), la convention nationale du PS, qui se réunit à Tours, doit valider l'ensemble des listes. Soit Martine Aubry demandera la création d'une liste PS, soit elle se ralliera au vote des militants. La semaine dernière, le secrétaire national adjoint à la rénovation, l'Héraultais Paul Alliès, s'était dit mandaté par Paris pour former une liste d'union sans Georges Frêche. Information démentie 24 heures plus tard.
Les frêchistes posent un lapin à Aubry
Avant le vote des militants, la patronne du PS avait convoqué Didier Codorniou, premier socialiste du Languedoc-Roussillon, et les secrétaires fédéraux pour une réunion extraordinaire. Mais personne n'a fait le déplacement. Les uns ont argué d'un emploi du temps trop chargé, les autres d'une invitation arrivée à la dernière minute. Le maire de Gruissan, ex-star du rugby, semble surtout surfer sur sa légitimité acquise auprès des militants qui, le 1e octobre, ont voté à 70% pour lui et un ticket avec Georges Frêche.
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