Les salariés de Spanghero inquiets pour leurs emplois

À Castelnaudary, les 360 employés de la société craignent d'être les victimes collatérales d'un scandale à la viande frauduleuse dont ils ne sont pas responsables. Les fondateurs ont déposé plainte.

Pendant que les agents de la répression des fraudes cherchent à identifier le ou les coupables qui ont étiqueté de la viande de bœuf au lieu du cheval dans les barquettes commercialisées par Findus et Picard, les salariés de la SAS Spanghero s'inquiètent pour leurs emplois.

L'usine de Castelnaudary (11) emploie, à ce jour, 360 salariés. Elle développe un chiffre d'affaires de 60 M€.

« Ce ne serait pas la première fois qu'un tel scandale envoie à la casse des ouvriers sans reproches », déplore l'un d'eux, interrogé par Objectif Languedoc-Roussillon.

Éclaboussé par un scandale qu'il réfute, le personnel de l'entreprise chaurienne craint davantage pour les effets secondaires sur la pérennité du personnel que les résultats des analyses sur les lots de viandes falsifiés, achetés en Roumanie et revendus, à Metz (57), à la société Comigel, fournisseur de Findus.

« Brusquement l'atmosphère dans l'entreprise s'est alourdie, observe Jérôme Lagarde, délégué syndical Force Ouvrière et secrétaire du comité d'entreprise. Les gens ont du mal à évaluer quel sera dans les mois à venir l'impact sur les commandes, car la situation chez Spanghero est entre deux : ni en perte de vitesse, ni au top ».

Selon Jérôme Lagarde, Spanghero résiste tant bien que mal depuis son rachat en 2009 par les Basques du groupe Lur Berri.

Mais le scandale tombe à un mauvais moment. Il éclabousse l'image de l'entreprise et compromet aussi le nom des Spanghero, le fondateurs de la société (créée en 1970) qui, eux aussi, ont déposé plainte.

Julien Pascal

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