Premier anniversaire de la mort de Georges Frêche

Un an après la disparition de l'ancien président de Région, le 24 octobre 2010, les commémorations devraient rester sobres. L'association cultivant sa mémoire a présenté son site web samedi dernier.

Georges Frêche L'Association, qui veut maintenir vivante la mémoire de l'ancien président de région, a présenté, lors d'un point presse organisé samedi 22 octobre, son premier site internet.

L'association, présidée par l'actuel directeur général des services du Conseil régional Claude Cougnenc, a enregistré 800 adhésions en trois mois d'activité.

La présidente d'honneur de l'association, Claudine Frêche, a néanmoins souhaité que les commémorations publiques entourant le premier anniversaire de la disparition de Georges Frêche restent limitées.

« Je sais le lien unique qui l'unissait aux habitants de son territoire, cette relation qui fait que beaucoup éprouvent le besoin de se recueillir et de rendre hommage à l'homme un an après son départ, écrit Claudine Frêche dans un communiqué. Dans la compréhension et le respect de la peine de chacun, j'ai demandé, ainsi que mes filles, aux institutions que Georges Frêche a présidées que les hommages rendus se fassent dans la plus grande sobriété. »

Le président du Conseil régional, Christian Bourquin, et le président de Montpellier Agglomération, Jean-Pierre Moure, ont en effet décidé de s'en tenir à un hommage rendu à l'intérieur de leur institution respective, en y associant leur personnel.

Un nouveau bâtisseur à la Région

Georges Frêche a été élu maire de Montpellier en 1977, poste qu'il a cédé à Hélène Mandroux après sa victoire aux élections régionales de 2004.

En accédant la présidence du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche a supprimé bon nombre des structures mises en place par son prédécesseur Jacques Blanc (UMP), et lancé un programme politique tous azimuts : gratuité des manuels scolaires, titre de transport unique (Kartatoo), création de la marque Sud de France pour valoriser les vins et les produits agroalimentaires, lancement de 18 parcs régionaux d'activité économique (PRAE), chèque apprentissage (1800€ d'aide par apprenti), aide aux entreprises au travers des divers mécanismes tels que Astre, ou PACTE, création de Transferts LR, contrats de filière, et modernisation des ports, au premier rang desquels celui de Sète.

Réélu en 2010, il avait fixé deux priorités à son second mandat (la « matière grise » et le tourisme), en espérant créer de nombreux emplois dans ces filières. Le Languedoc-Roussillon demeure, toutefois, très en retard en matière de chômage (taux de 12,7 contre 9,1 % au plan national).

Élu le 10 novembre 2010 comme nouveau président de Région, Christian Bourquin, en quittant ses fonctions de président du Conseil général des Pyrénées Orientales, a déclaré d'emblée vouloir prolonger l'action de son prédécesseur.

Il a mis en œuvre la promesse de campagne d'instaurer le TER à un euro, et de distribuer progressivement un cartable numérique (LoRdi) aux lycéens de la Région.

Christian Bourquin est allé plus loin dans certaines politiques amorcées par Georges Frêche, en transformant notamment la compagnie du Bas-Rhône Languedoc (BRL), passée sous contrôle de la Région en 2008, en bras armé d'un nouveau service public régional de l'eau en 2011.

Le rayonnement accru de Montpellier Agglomération

Sous l'impulsion de Georges Frêche, qui en prend la tête en 2002, l'Agglomération a concentré des compétences grandissantes. Dans les transports, la construction en 2000 d'une 1e ligne de tramway de 15 km dans Montpellier s'est traduite par une fréquentation record de 140 000 passagers/jour. Ce réseau a été complété par une 2e ligne, puis deux lignes supplémentaires qui seront inaugurées en 2012.

Au plan économique, une politique volontariste de mise à disposition de foncier au profit des entreprises a permis la création de 18 parcs d'activité, trois hôtels d'entreprises, et du BIC (Business and Innovation Centre), élu meilleur incubateur mondial en 2007.

Élu président de Montpellier Agglomération le 1er décembre 2010 pour succéder à Georges Frêche, Jean-Pierre Moure s'est inscrit lui aussi dans la continuation de son action.

Sur le volet des transports, il a prolongé sa vision sur l'intermodalité, la poursuite des trois lignes de tramway, le doublement de l'A9, la gare Odysseum-TGV, ou le contournement Nîmes/Montpellier.

Jean-Pierre Moure a aussi assumé certains aspects plus polémiques de l'héritage de Georges Frêche, tels que l'aménagement d'une place des « Grands hommes » à Odysseum avec 12 statues de bronze de chefs d'État (coût : 1,8 M€), ou la construction, toujours en cours, d'un Musée de la France en Algérie. Il n'a pas hésité non plus à s'en démarquer, en suspendant notamment le projet de centre d'enfouissement des déchets à l'étude à Fabrègues.

Retrouvez dans le prochain numéro d'Objectif, en kiosque le 28 octobre 2011, un dossier consacré au bilan de Christian Bourquin un an après son accession à la présidence du Conseil régional.

Anthony Rey

À lire également :
Une association dédiée à Georges Frêche

Légende : Georges Frêche félicité pour sa réélection à la présidence du Conseil régional par Claude Cougnenc (actuel président de Georges Frêche L'Association), en mars 2010.
Crédit photo : Christine Caville


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