La décision est lourde de sens tant l'homme, qui a été débarqué du directoire lundi 12 mai, incarnait la possibilité d'une continuité et d'une relance pérenne pour la compagnie maritime marseillaise.
Dans le nouvel affrontement à 14 qui s'est joué au Parc Chanot, à Marseille (13), entre les 14 membres du conseil de surveillance de la SNCM - les sept représentants de Transdev, les quatre pour les salariés et les trois pour l'État - c'est ce dernier qui détenait le rôle du juge de paix et d'arbitre.
La position des salariés quant à leur soutien accordé à Marc Dufour ne faisait aucun doute, pas davantage celle de Transdev (66 %), l'actionnaire principal de l'entreprise, qui ne cache plus son hostilité à toute forme de continuité de l'entreprise.
En s'abstenant, l'État a condamné Marc Dufour et indirectement donné un blanc seing aux actionnaires privés.
Le non renouvellement du directoire n'est pas sans conséquence pour l'avenir de l'entreprise. Un nouveau directoire sera à l'ordre du jour d'un conseil de surveillance, prévu le 28 mai.
Le conseil devait également examiner les propositions de financement de la future flotte au GNL sur la base d'un rapport établi par le cabinet d'avocats un cabinet d'avocats (Linklaters) pour le compte de bpifrance et de la Caisse des Dépôts. Le rapport présente notamment trois pistes : le financement direct de la SNCM par les banques ; le financement des navires par des crédits-bails fiscaux ; et l'acquisition de navires par des collectivités territoriales concernées par la DSP en vue de mettre les navires à disposition du délégataire de la DSP.
Deux possibilités : une société d'économie mixte (SEM) avec des partenaires privés ou une société publique locales (SPL) 100 % publique. Pour la SNCM, cette dernier piste, privilégiée, ne lui laisse pas beaucoup d'expression.
Adeline Descamps (Meridien MAG)
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Légende : Marc Dufour, président du directoire, a été débarqué au cours du conseil de surveillance de ce lundi 12 mai.
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