SPECIAL CCIT : Gabrielle Deloncle ne démissionnera pas

En fin de semaine, le Medef a réitéré ses accusations contre la présidente de la CCIT de Montpellier et demandé son départ. Gabrielle Deloncle se défend point par point.

Le Medef a renouvelé ses accusations à l'encontre de Gabrielle Deloncle, jeudi dernier 19 mai 2011, dans l'affaire de la fraude électorale présumée à l'élection de la CCIT de Montpellier. Le lendemain, la présidente Gabrielle Deloncle rencontrait les journalistes pour répondre point par point.

  • ➢ Sur la fraude présumée :

Certains chefs d'entreprise disent ne pas avoir voté, alors que leur nom apparaît sur la liste d'émargement. L'histoire reste confuse.

Lors de la rencontre avec les journalistes, Gabrielle Deloncle a lu le rapport rendu par le rapporteur général au tribunal administratif concernant les attestations fournies par le Medef qui tendraient à prouver que des électeurs n'ayant pas voté apparaissent sur les registres de vote :

« Sur ces attestations, certains affirment ne pas avoir reçu leur matériel de vote. Il a été démontré que c'est faux, explique Gabriele Deloncle, puisque selon le rapport, les enveloppes au nom de ces électeurs appartiennent à la catégorie des enveloppes annulées (NDLR : parce que le cachet de la poste est illisible). Ainsi, la crédibilité de ces attestations est nulle »

  • ➢ Sur le directeur de campagne de Gabrielle Deloncle, mis en examen :

Le Medef assure que le directeur de campagne de la CGPME aurait déclaré au SRPJ, concernant les vols et l'usage des matériels volés : « ce qui est sûr, c'est qu'à un moment, elle (NDLR : Gabrielle Deloncle) a été informée et elle a accepté. »

Réponse de Gabrielle Deloncle:


« J'étais sidérée de voir ce qu'il a dit sur moi. Vous pensez bien qu'avec l'audition que j'ai eue, face aux juges d'instruction, si cela était vrai, je ne serais pas là aujourd'hui... C'est la seule personne que l'on ait prise comme salariée. Nous l'avons pris, tout simplement, parce qu'il était avant à l'UPA et qu'il connaissait le fonctionnement des élections, contrairement à nous. Après la campagne, nous ne lui avons pas accordé de poste au sein de la CCIT. Les accusations qu'il a fait sur moi se sont avérées fausses. »

  • ➢ Sur le fonctionnement de la CCIT :

Alors que deux membres du bureau ont été mis en examen, et que selon la procédure, ces deux personnes n'ont pas le droit d'entrer en contact ni avec Gabrielle Deloncle ni entre eux, le Medef estime que le fonctionnement de la chambre est, de fait, bloqué. En clair, la préfecture serait en droit d'intervenir et de prononcer une mise sous tutelle.

Réponse de Gabrielle Deloncle :


« Si les mises en examen avaient remis en question le fonctionnement de la CCIT, nous en aurions été avisés par la préfecture sur le champ. La chambre est en capacité de fonctionner. Il y a, certes, deux personnes avec qui je ne peux pas m'entretenir, mais il y a un vice-président, un trésorier, un directeur général avec qui ils peuvent communiquer. Nous nous sommes renseignés auprès de la préfecture qui nous a affirmé que nous sommes en état de fonctionner. Nous allons très prochainement rencontrer le préfet. »

  • ➢ Sur la gestion de l'ancienne équipe (celle de Rudy Iovino):

Gabrielle Deloncle a déposé deux plaintes contre X en avril au pénal et une troisième est en attente. Elles portent sur la gestion de l'ancienne équipe, celle de Rudy Iovino (Medef).

Le nouveau trésorier de la CCIT, Bernard Cabiron, qui appartient donc à l'équipe de Gabrielle Deloncle, assure :


« Lors de l'examen des comptes, certaines dépenses de frais de cabinet du président nous interpellent : ces dépenses ont triplé en trois ans et se comptent en dizaine de milliers d'euros. »

Gabrielle Deloncle assure, par ailleurs, avoir donné de nouveaux éléments aux SRPJ :


« J'attends qu'il enquête. Le Medef veut précipiter les choses. Ils veulent nous faire partir avant l'approbation de leurs comptes. Les choses se feront calmement dans l'intérêt des ressortissants. »

Ysis Percq

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Légende : Gabrielle Deloncle, présidente de la CCIT de Montpellier
Crédit photo : Edouard Hannoteaux

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