Université d'été du Medef : Manuel Valls séduit les patrons

« Moi, j'aime l'entreprise. » En cinq mots, le Premier Ministre a conquis l'ensemble des patrons présents à l'université du Medef, le 27 et 28 août. Dont Fabien Portes (Medef Béziers), Marie-Thérèse Mercier (Medef Montpellier) et Laurent Boissonade (Medef LR).

Enthousiaste. Tel est l'état d'esprit des patrons présents à Jouy-en-Jossas, décor de l'Université d'été du Medef les 27 et 28 août. Des chefs d'entreprises unanimement séduits par le discours prononcé le premier jour par Manuel Valls. « Le retour de la croissance passera d'abord par le soutien aux entreprises », « Il n'y a pas d'emplois sans employeurs », ou encore « La France a besoin de nos entreprises » sans omettre un très applaudi « Quand les entreprises gagnent des parts de marché, ce sont la France et les Français qui gagnent un peu plus de prospérité ».

Voilà un florilège des phrases choc prononcées par Manuel Valls. Si sa venue au grand raout annuel de l'organisation patronale était prévue de longue date, sa concordance avec l'annonce du nouveau gouvernement a forcément donné davantage de saveur à l'exercice. Au point d'en faire une véritable opération séduction, visiblement réussie auprès des représentants du Languedoc-Roussillon. « On y croit », avoue Marie-Thérèse Mercier, la présidente du Medef Montpellier, résumant en trois mots l'état d'esprit général.

« Cela faisait longtemps qu'un tel discours n'avait pas été tenu », souligne le président du Medef LR, Laurent Boissonade. « Nous allons peut-être vers les réformes structurelles dont la France a besoin », en déduit Marie-Thérèse Mercier, présidente du Medef Montpellier. Fabien Portes, lui ne se dit pas surpris par l'attitude du Premier Ministre : « Il est dans la continuité de ce qu'il est ». Et le président du Medef de Béziers de se déclarer ravi des dernières annonces faites par le Premier Ministre, notamment avec l'arrivée d'Emmanuel Macron au poste de ministre de l'Économie. « Cette nomination est un message fort envoyé aux chefs d'entreprises. Enfin un ministre qui vient du secteur privé. » D'ailleurs Marie-Thérèse Mercier ne dit pas autre chose : « Avoir un énarque qui est allé voir du côté de l'entreprise avant de revenir vers des fonctions étatiques, c'est plutôt positif ».

« Tout le monde doit faire des efforts, ce ne sont plus les bleus contre les rouges », souligne Fabien Portes, revenant sur l'appel lancé par le Premier Ministre durant ce même discours, exhortant les chefs d'entreprise à « aussi montrer l'exemple ». « Nous avons un rôle fort à jouer en local, celui d'aller voir nos députés, de discuter avec eux, de leur expliquer pourquoi pour nous la compétitivité est un élément essentiel », reconnaît Marie-Thérèse Mercier.

« Nous avons une responsabilité supplémentaire, celle de participer à l'élan. Bien sûr, maintenant nous attendons le passage aux actes, mais je ne vois pas comment on peut tenir un tel discours et ne pas le mettre en œuvre », poursuit-elle. L'espoir est identique du côté de Laurent Boissonade. « Nous attendons la mise en pratique de ce qui a été annoncé mais j'espère surtout que tout cela ne sera pas suivi de débats sans fin. Le temps politique n'est pas le temps économique. »

Laurence Bottero

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Légende : Manuel Valls lors de l'université d'été du Medef
Crédit photo : DR

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