Yvan Lachaud candidat à la présidence de Nîmes Métropole

Avant les Fêtes, les candidats les plus prévoyants engrangent des partenaires. C'est le cas à Montpellier avec l'accord scellé entre Jean-Pierre Moure (PS) et les Verts. À Nîmes, Jean-Paul Fournier (UMP) et Yvan Lachaud discutent pour se partager le pouvoir.  

Yvan Lachaud candidat à la présidence de Nîmes Métropole
Après des semaines d'hésitation, Jean-Paul Fournier, sénateur-maire UMP sortant et Yvan Lachaud (UDI) ont conclu un accord électoral et de « gouvernement municipal ». En cas de victoire, Jean Paul Fournier, en poste depuis 2002, restera à la mairie et Yvan Lachaud prendra la présidence de Nîmes Métropole, en même temps que le poste de deuxième adjoint aux finances de la ville. « C'est un nouveau mode de gouvernance avec un vrai partage des responsabilités. Les ambitions pour la ville passent avant les ambitions personnelles », estime Yvan Lachaud, qui est parvenu à imposer son point de vue sur différents dossiers décisifs pour l'avenir de Nîmes, notamment le développement du pôle universitaire. Les deux hommes ont pris cette décision de l'union face au danger que représentait le Front National, qui pouvait atteindre les 28 % des intentions de vote en cas de primaire à droite. Face à l'équipe UMP regroupée, la gauche se présente en ordre dispersé, avec potentiellement quatre candidatures, dont celle de l'ex vice-présidente de la Région Françoise Dumas pour conduire la liste PS.

Agnès Jullian en arbitre à Béziers
« Pour moi, aujourd'hui, tout est possible et je n'ai pas dit mon dernier mot » déclare Agnès Jullian, vice-présidente à Région, fondatrice d'Atouts Béziers, mouvement apolitique créé pour relancer l'économie dans une ville en grande difficulté malgré son pôle industriel florissant. Sur l'économie, la dirigeante de Technilum a déjà posé deux premières cartes sur la table de la campagne : un projet de téléphérique urbain depuis le canal du Midi jusqu'à la cathédrale pour inciter les 420 000 visiteurs des Neuf Écluses à irriguer le centre-ville commercialement moribond. Elle souhaite encore l'installation d'une école nationale du paysage. Sur le plan politique, après un premier rapprochement avec le député Élie Aboud (tête de liste UMP), Agnès Jullian se repositionne désormais, que Raymond Couderc, maire sortant vient de réaffirmer sa volonté de garder la présidence de l'Agglomération. Elle va rencontrer Jean-Michel Duplaa, le candidat socialiste, mais n'exclut pas de monter sa propre liste apolitique au premier tour. Agnès Jullian affirme bénéficier d'une liberté de manœuvre de la part de Christian Bourquin, le président (PS) de Région, alors que Béziers fait partie des objectifs électoraux du FN, localement incarné par Robert Ménard.

Jean-Pierre Moure rassemble le PS et les écologistes
Jean Pierre Moure, le candidat officiel du PS, vient de boucler une semaine euphorique. Après avoir rendu public le ralliement de son principal rival lors des primaires militantes, Michaël Delafosse, voilà qu'il a réussi à convaincre les écologistes de ne pas attendre l'entre-deux tours pour emprunter un seul et même véhicule électoral. Mustapha Majdoul va logiquement, cette semaine, parapher l'accord au nom d'EELV (Europe Écologie Les Verts). Les militants de la mouvance Roumégas-Majdoul se sont prononcés à 86 % pour une alliance avec le candidat choisi par les militants socialistes, et favori des sondages. Le rassemblement écologiste va bénéficier de douze places en position éligible. Le chef de file doit figurer en troisième position derrière Jean-Pierre Moure et une femme dont l'identité n'a pas encore été révélée. Au total, le rassemblement écologiste obtient 10 places en position éligible et notamment la promesse d'une migration en régie des services de l'eau. Entre autres engagements.

Aude : le grand frisson pour l'UMP à Narbonne et Carcassonne
À cette heure, la droite présentera une offre multiple à Carcassonne et Narbonne tenus par des maires sortants socialistes, au risque de se faire peur en mars prochain. Au pied de la Cité audoise, ils sont toujours trois à briguer un score au premier tour. Le rapprochement Daraud-Boissonnade acté en novembre n'a pas incité Gérard Larrat (sans étiquette) et Isabelle Chesa (UMP) à l'union pour affronter Jean-Claude Pérez (PS), alors que le FN est donné à la hausse. À Narbonne, c'est la même topographie avec trois candidats de la droite classique en lice (Pinet, Mouly, Constantin) alors que Jacques Bascou, maire PS sortant, doit annoncer très prochainement le ralliement de Sabine Fautre, élue EELV à Peyriac-de-Mer et aujourd'hui installée à Narbonne. Avec ou sans le soutien du rassemblement écologiste. Jacques Bascou ne fera pas l'accord avec les communistes et les autres composantes de la gauche narbonnaise. Mais ce n'est pas une surprise.

Christian Goutorbe

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