Écocéan installe ses nurseries dans six ports de Méditerranée

Depuis quelques jours, la PME montpelliéraine Écocéan installe les premiers habitats de nurserie artificielle pour larves dans six ports de Méditerranée. C'est la phase opérationnelle de NAPPEX, un projet doté de 420 000 €.

Écocéan, PME montpelliéraine de quatre salariés (CA 2012 : 300 000 €), est spécialisée dans la recherche, l'expertise et l'ingénierie de la capture et culture de post-larves marines des milieux tempérés et tropicaux.

En février 2012, Écocéan était lauréat du premier appel à projet « Génie écologique » lancé dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité par le ministère de l'Écologie, son projet NAPPEX (nurserie pour des ports exemplaires) étant le seul en Méditerranée sur les 62 lauréats.

D'un montant de 420 000 €, le projet est soutenu financièrement par l'Agence de l'eau (300 000 €) et par le Conseil général de l'Hérault (42 000 €).

Son objectif : transformer les zones portuaires en refuges pour les larves de poissons en y installant des BioHut, sorte de cages qualifiées d'habitats d'émancipation, afin d'accroître la biodiversité des côtes.

« La présence d'un port empêche la fonction de nurserie des petits fonds habituellement rocheux ou sableux, et les larves se font manger par les prédateurs, explique Yann Guais, responsable commercial chez Écocéan. Les BioHut remplacent le rôle de nurserie soustrait par l'homme et contribuent à rétablir le cycle naturel en permettant aux larves d'atteindre une "taille refuge". »

Le projet NAPPEX entre dans sa phase opérationnelle en ce début mars, avec les premières installations des BioHut sur les quais et sous les pontons, dans le port de Port-Vendres, suivi par les cinq autres ports pilotes (Agde, Mèze, Vendres, Barcarès et Six Fours). Soit 198 modules au total.

Écocéan travaille avec le Centre de formation et de recherche sur les environnements méditerranéens (CEFREN) de Perpignan, qui prend en charge le volet amélioration des connaissances (suivi, comptage, compilation des résultats), et va observer le taux de persévérance de présence des larves.

« Au regard du nombre de ports, de linéaires de quais en France et à l'international, le marché est colossal, souligne Yann Guais. Le fait que le ministère nous soutienne est un bon signal. »

Alors que le projet démarre, l'agence montpelliéraine Étincelle (15 salariés, CA : 1,8 M€) vient de se voir confier la communication de NAPPEX : l'identité visuelle vient d'être validée et sera présente sur les panneaux qui seront déployés dans les ports concernés, ainsi que sur le site internet dédié que l'agence va créer et qui devrait être opérationnel d'ici à la fin mars.

« L'agence a déjà accompagné le développement du Pôle Eau, mais a aussi travaillé avec Véolia Eau, avec l'observatoire de la biodiversité marine en Méditerranée à Perpignan, ou encore Outremer », souligne Stéphane Darmon, directeur d'Étincelle, rappelant les affinités de l'agence avec les thématiques liées à l'eau, les espaces marins et la biodiversité.

Cécile Chaigneau


Légende : D'ici à fin mars, les BioHut® conçues par Écocéan seront installées dans les six ports pilotes du projet.
Crédit photo : Écocéan.

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