Le Théâtre de l’Archipel veut devenir une référence internationale

Sous la direction du Barcelonais Borja Sitjà, le Théâtre de l’Archipel, à Perpignan (66), affirme ses velléités de s’inscrire au centre de la création, en France mais aussi en Europe. La programmation de la saison 2017-2018 se fait plus éclectique, s’ouvrant plus largement au théâtre et à la danse.
133 spectacles sont prévus dans la programmation 2017/2018

Un an après avoir succédé à Domenech Reixach, le nouveau directeur du théâtre de l'Archipel de Perpignan, Borja Sitjà, a dévoilé la programmation de sa « première saison ». Si le Barcelonais affirme ne pas vouloir tout changer, il souhaite en revanche donner un « nouveau souffle » à l'une des plus belles scènes nationales de France.

« La Scène Nationale de Perpignan a accompli une étape, celle de la naissance et des premières années de sa vie synthétise Borja Sitjà. J'ai entre les mains une machine extraordinaire pour la création (théâtre, danse, musique, cirque...), un budget raisonnable (8M€), une équipe dynamique (41 postes à temps plein, dont un régisseur en voie de recrutement NDLR). Je pense qu'aujourd'hui la Maison est prête à se régénérer, se renouveler, pour s'inscrire au centre de la Création en France, mais aussi en Europe. »

133 spectacles, 229 représentations

Ouvrir plus encore les portes de l'Archipel au Théâtre, avec notamment des acteurs de cinéma, sera l'un des axes forts de cette saison 2017-2018. C'est avec Isabelle Adjani que démarrera le 23 septembre la programmation.

Pour son retour sur les planches, la comédienne viendra lire des textes de Marguerite Duras à Emily Dickinson. Accompagnée au piano par Alexandre Tharaud, l'actrice Juliette Binoche sublimera les textes de Barbara (17/10) tandis que Patrick Timsit (14/04) )incarnera les mots de l'écrivain Albert Cohen.

« J'ai toujours pensé qu'un théâtre doit être dérangé par les artistes, confie le directeur du Théâtre. Nous allons donc accompagner un groupe d'artistes (Georges Lavaudant, Nicolas Oton, Roland Auzet, Ricci/Forte...) et participer activement à la Création en coproduisant d'autres spectacles. Je suis convaincu de la nécessité des productions déléguées portées par les scènes nationales. Ainsi par exemple avec le spectacle de culture urbaine Les Esquetiers (12 au 14/10), le Théâtre va sur des terrains qui ne sont pas forcément les siens ; j'aime ce déséquilibre. »

Soutenir des projets d'envergure nationale

Avec plus de 130 spectacles de danse (Mathilde Monnier, Preljocaj...), opéra, musique classique (Philippe Jarrosouky...) ou contemporaine (Lavilliers, Camille, Pascal Comelade...), la programmation éclectique et intergénérationnelle attire en moyenne plus de 80 000 spectateurs (84015 en 2016).

Côté mécénat, 25 entreprises régionales soutiennent financièrement le projet culturel de la Scène Nationale et sont associées à son rayonnement. Chaque saison, cinq rendez-vous majeurs permettent à ces partenaires d'échanger et de rencontrer des artistes.

« Je suis étonné de voir à quel point ces entreprises ou partenaires individuels connaissent notre Maison, avoue Borja Sitjà. Leur jugement est très intéressant et leur implication contribue à démocratiser l'accès à la culture. Ensemble nous dessinons des collaborations artistiques et j'espère que d'ici trois ans, notre Scène Nationale deviendra l'une des plus importantes d'Europe. »

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