À Nîmes, le Musée de la Romanité se dévoile

Près de trois ans après le début des travaux, le bâtiment du futur Musée de la Romanité, à Nîmes, a été livré le 31 août, conformément au calendrier. Un projet à 59,5 M€ mené par l’architecte Elizabeth de Portzamparc. Le musée, qui se veut immersif, ouvrira ses portes au public le 2 juin 2018.
Le Musée de la Romanité se situe à un jet de pierre des Arènes de Nîmes

Six ans après le lancement du concours et 32 mois après le début des travaux, le futur Musée de la Romanité de Nîmes se dévoile enfin. Son enveloppe, en tout cas. D'une superficie de 9 200m², le bâtiment a été officiellement livré à la ville jeudi 31 août, tandis que l'installation de la muséographie devrait, elle, durer encore neuf mois.

Une couverture sérigraphiée

Sa façade pour le moins unique fait face aux Arènes et ne manquera pas de faire réagir. Une véritable peau en verre sérigraphiée dont la pose manuelle a débuté en septembre 2016 pour couvrir quelques 2 500 m² d'une surface qui semble se mouvoir au fil des heures et de la lumière.

Cette couverture, censée rappeler les fameuses mosaïques romaines très présentes au sein de la collection, joue également un rôle important dans l'allègement de la façade, dictée par les impératifs sismiques liés à la localisation de la ville. Présenté comme un projet « éthique et responsable par rapport aux finances publiques et à l'environnement », cette structure particulière aurait permis de réaliser des économies en terme de matières premières et de coût de fabrication.

Une muséographie immersive

Le musée en lui-même devrait ouvrir ses portes en juin 2018. Ce sont quelques 3 500 m² d'exposition qui abriteront 5 000 œuvres, parmi les 25 000 pièces d'une collection archéologique restaurée pour l'occasion grâce au soutien de la Fondation Internationale des Monuments Romains.

Vingt-cinq siècles d'histoire, du VIIème siècle avant J.-C. jusqu'au Moyen-Âge, présentés à travers une muséographie qui se voudra moderne, alliant programmes multimédias, documentaires audiovisuels, projections immersives, réalité augmentée, visites virtuelles et cartographies interactives.

Mais l'imposant bâtiment, au-delà de son rôle d'exposition et de conservation, proposera également aux visiteurs une librairie-boutique, un auditorium, un centre de documentation, un salon de réception et plusieurs lieux de rencontre et de convivialité : un restaurant et un café, menés par le chef doublement étoilé Franck Putelat, un jardin arboretum de 3 400 m² et une terrasse végétalisée offrant une vue sur la ville à 360°.

Depuis plusieurs années déjà la Ville de Nîmes met en œuvre la restauration de son patrimoine Romain - celle de la Maison carrée puis des Arènes - et a décidé d'étendre son secteur sauvegardé. Le projet de Musée de la Romanité, relancé après la découverte en 2006-2007 d'une maison romaine et de deux mosaïques parfaitement conservées, est donc une étape supplémentaire dans la démarche, engagée par la ville, d'inscription au Patrimoine Mondial de l'Unesco sur le thème « l'Antiquité au présent ».

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