À Montpellier, Alain Juppé plaide pour une réforme du capital-investissement

De passage à Montpellier, le 27 septembre, le candidat à la primaire des Républicains a rencontré plusieurs dirigeants de start-ups logées au BIC. Il dresse le même constat qu'eux : les outils du capital-investissement doivent être réformés.
Alain Juppé, maire de Bordeaux, aux côtés de Philippe Saurel, son homologue de Montpellier

Alain Juppé, en visite à Montpellier le 27 septembre, a fait un arrêt au Business Innovation Center (BIC) de la ville, classé 4e meilleur incubateur mondial par l'UBI Index en 2014. Le maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, qui s'aligne aux primaires de la droite, a d'abord pris connaissance des spécificités de l'incubateur montpelliérain auprès de Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole, et de la directrice du BIC Catherine Pommier, notant avec surprise que la prestation d'accompagnement des start-ups incubées peut se prolonger jusqu'à la 3e, voire la 5e année.

"Ce qui me frappe au sein de ces structures, c'est que vous obtenez toujours la même question quand vous demandez aux chefs d'entreprise : "Qu'est-ce que vous cherchez ?", observe Alain Juppé. Ils cherchent du réseau, des contacts, et c'est un des points forts de ces incubateurs."

"Rediriger l'argent des Français"

Alain Juppé a ensuite rencontré les dirigeants des start-ups MatchUpBox (box sécurisée pour données personnelles), Care Labs (émetteur du chèque santé), Innership (solution pour manager la performance des salariés) et Comwatt (box pour l'auto-consommation électrique). Grégory Lamotte, fondateur de cette dernière, a expliqué, lors d'un échange avec le maire de Bordeaux, qu'après deux levées de fonds limitées, il doit aujourd'hui se tourner vers des investisseurs étrangers, notamment britanniques, pour trouver les 5 M€ nécessaires à l'industrialisation de son produit et son développement commercial au niveau mondial.

"Notre développement passe par notre capacité à donner aux jeunes entrepreneurs les moyens de se développer ici, réagit Alain Juppé. On connaît bien les difficultés du système français. Tout fonctionne bien en amorçage, quand vous levez 100 000 €. Ensuite, vous pouvez peut-être obtenir 1 M€ auprès des fonds d'investissement. Mais ça bloque à l'étape suivante, quand vous avez besoin de 50 ou 100 M€. Nous devons rediriger l'argent des Français vers ce type d'outils afin qu'il s'investisse dans les fonds propres des start-ups, au lieu de partir ailleurs."

Selon un sondage RTL/Le Figaro/LCI paru le même jour, Alain Juppé est crédité de 39 % des intentions de vote, contre 33 % pour Nicolas Sarkozy, dans la cadre de la primaire de Les Républicains.

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