Municipales : Daniel Richard, un patron écolo candidat à Nîmes

Ancien patron de Sephora, des 3 Suisses et de l’ONG WWF, actionnaire à 50% de Souleiado, l’homme d’affaires se lance en politique pour la première fois à l’occasion des élections municipales de mars prochain.
Après quelques années à la présidence de l'ONG WWF France, Daniel Richard se présente en candidat écologiste à Nîmes
Après quelques années à la présidence de l'ONG WWF France, Daniel Richard se présente en candidat écologiste à Nîmes (Crédits : Thomas Tedesco)

Avec sa longue crinière blanche, ses yeux perçants, et sa carrure élancée, Daniel Richard affiche autant de charisme que de décontraction. Vêtu d'une chemise réhaussée d'une veste en velours et d'un combo jean-baskets-bracelets fantaisie, l'homme d'affaires, actuel propriétaire (avec son fils Stéphane) de la marque de vêtements Souleiado (siège : Tarascon, 13), part à l'assaut de l'hôtel de Ville de Nîmes (30)*.

Un riche parcours d'entrepreneur

Une première pour un homme qui par le passé, avait surtout connu le monde politique par le biais de sa présidence de l'ONG WWF France et de son bref militantisme au sein du parti écologiste Résistances. Aujourd'hui, à 74 ans, c'est avec le soutien de la plupart des partis écologistes EELV en tête ainsi que du Parti radical de Gauche que se présente l'ancien patron de Sephora (LVMH), des 3 Suisses et de Nova Press (Radio Nova).

"Il s'agit pour moi d'un véritable engagement pour la ville qui m'a vue grandir. Il me reste six ou sept ans de vie active et j'ai envie de mettre mon expérience à son service. Je pense également avoir construit une pensée. Ce qui m'a construit le plus, ce sont les vingt premières années de ma vie. C'est la raison pour laquelle, j'ai envie de donner à ce territoire qui m'a vu naître", explique ce natif de Bagnols-sur-Cèze (30) rapidement élevé à Nîmes par ses grands-parents, suite au décès prématuré de sa mère.

De fortes options environnementales

Avec les soutiens s'affichant à ses côté, Daniel Richard entend évidemment développer la politique environnementale de la ville. Pour lui, cela passe déjà par l'habitat. "Il faut travailler avec les bailleurs sociaux pour que les logements collectifs situés dans les quartiers prioritaires deviennent des habitats produisant leur propre énergie. J'ai visité certains de ces immeubles et il y fait trop froid en hiver et trop chaud en été. Ce n'est pas une situation acceptable", avance celui qui prône également des cantines scolaires "100% bio" quand la cuisine actuelle propose 30 % de produits certifiés Bio et 40% de produits locaux.

Par ailleurs, sur le plan des transports, s'il est élu maire, Daniel Richard n'entend pas pénaliser outre-mesure les automobilistes. "Parfois, on prend sa voiture parce que l'on n'a pas le choix. La pollution en ville est largement due aux véhicules de livraison. Nous pourrions donc tout à fait imaginer d'interdire la circulation en ville de véhicules de livraison roulant au diesel", estime-t-il.

Sur le plan strictement politique, s'il n'exclut pas d'alliances avec d'autres candidats, Daniel Richard n'entend pas s'effacer de la tête de liste.

"Avec mon expérience, je pense être utile en tant que maire mais pas en tant qu'adjoint. C'est à cette place que mes talents seront le mieux exploités au service de la collectivité", balaye-t-il.

*Les autres candidats déclarés à ce jour : Vincent Bouget (PCF), Yvan Lachaud (soutenu par le Modem), Jérôme Puech (PS) et, depuis peu, Olivier Jalaguier (sans étiquette). La République en Marche n'a pas encore annoncé le soutien d'un candidat. Ce soutien est aujourd'hui sollicité par Yvan Lachaud et le chef d'entreprises David Tebib, novice en politique. L'actuel maire de Nîmes Jean-Paul Fournier (LR), élu depuis 2001, n'a pas encore fait connaître sa décision. Elle ne semble cependant pas faire de doute dans son entourage. Le candidat du Rassemblement national n'a pas encore été présenté. Yoann Gillet, actuellement élu d'opposition, serait sur les rangs pour reconduire la liste.

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Commentaires 2
à écrit le 18/12/2019 à 9:03
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Voilà 2 jours que les grévistes installés à l'ancien dépot SNCF font brûler des pneus, c'est insupportable d'odeur et de pollution en pleine ville. C'est irréponsable et complètement inutile de manifester son mécontentement sur la réforme des retrai...

à écrit le 06/12/2019 à 9:21
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Ce matin 6 décembre depuis 7h une énorme fumée noire se dégage de l'ancien dépot sncf, c'est insupportable d'odeur et de dépot noir, une "belle pollution". Je l'ai signalé à la mairie de Nîmes et à la police municipale, ils sont au courant mais per...

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