Six colistiers et soutiens de Patrick Vignal (candidat LREM-Modem aux municipales), issus du monde de l'entreprise et du commerce, ont présenté son programme économique, le 2 mars, en revendiquant de cumuler plusieurs initiatives qui ciblent les TPE-PME et les jeunes. "Avec 10 entrepreneurs, 14 professions libérales, 4 artisans et 28 salariés, cette liste est celle qui regroupe le plus d'acteurs économiques et la plus légitime pour parler de ces sujets", affirme Marie-Thérèse Mercier, directrice de EY Montpellier et conseillère régionale.

Ramener 2 000 emplois en centre-ville

Une première priorité de Patrick Vignal concerne les métiers en tension. L'une des filières visées est le secteur des industries culturelles et créatives (ICC), avec le projet de créer une Cité du cinéma.

"Montpellier doit s'appuyer sur ses filières d'excellence : la recherche à travers l'Université et le projet I-Site, les biotechnologies, la santé, les green techs, etc. Notre ambition est de ramener 2 000 emplois en cœur de ville, en créant par exemple un nouveau quartier d'affaires dans le secteur de l'ex-mairie. Une partie de ces bureaux sera réservée à une nouvelle Cité du cinéma : le secteur des ICC connaît une croissance de 6 % par an et pourtant les métiers du cinéma et de l'animation sont en tension. Les entreprises de la post-production seront d'abord ciblées, avec un potentiel de 150 emplois, puis celles de la création", poursuit Marie-Thérèse Mercier.

Autre secteur concerné : les métiers du bâtiment. Patrick Ceccotti, vice-président de la CCI Hérault, évoque la création d'une école des métiers d'art du bâtiment et d'un cluster de la transition écologique, qui sera mobilisé "pour reconstruire la ville sur la ville et pour la verticaliser, avec des bâtiments rénovés et économes en énergie".

Une agence économique, de Sète à Nîmes

Troisième secteur frappé par la pénurie de main d'œuvre, la santé et les services à la personne. Les TPE-PME de cette filière seront soutenues à travers l'agrément "Territoire zéro chômeurs longue durée", "que la ville n'a jamais sollicité alors qu'elle est éligible", déplore Brigitte Roussel-Galiana, ex-adjointe au maire en charge du commerce. "Il permettra de cibler un territoire de 10 000 personnes, intégrant un quartier en difficulté, où des entreprises se développeront en créant des emplois à moindre coût grâce à ce dispositif", espère-t-elle.

Patrick Vignal entend solliciter d'autres aides existantes, comme celles favorisant la recrutement d'apprentis. "En lien avec la CCI, la chambre des métiers, le CFA et les missions locales, nous voulons créer une journée annuelle de promotion de l'apprentissage, pour faciliter les rencontres entre les TPE-PME qui ont besoin de main d'œuvre, et les jeunes", ambitionne Mahfoud Benali, gérant d'une société d'expertise-comptable.

"Pour travailler sur l'attractivité du territoire, nous lancerons aussi une agence de développement économique, qui englobera le tourisme et le soutien aux projets économiques et associatifs. Elle agira sur un bassin d'emplois allant de Nîmes à Sète, afin de fédérer les projets et les entreprises sur un territoire élargi. Elle sera coiffée d'une gouvernance apaisée, associant les entrepreneurs, les universités et les autres collectivités", rajoute Marie-Thérèse Mercier.

"Sa principale mission sera de faire de la mise en réseau. En allant vers Sète, on peut imaginer de connecter nos entreprises à la zone économique nautique qui se développe localement", conclut Patrick Ceccotti.