Robert Vila (LR) prend la présidence de la Communauté urbaine de Perpignan

Le 11 juillet, le maire de Saint-Estève, Robert Vila, a été élu face au premier magistrat de Perpignan, Louis Aliot (RN), et celui du Barcarès. C’est la première fois qu’un élu issu d’une autre commune que la ville centre accède à la présidence de cette intercommunalité.
Robert Vila est le nouveau président de la Communauté urbaine de Perpignan.
Robert Vila est le nouveau président de la Communauté urbaine de Perpignan. (Crédits : DR)

Robert Vila (LR) est le nouveau président de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole. Maire de la commune de Saint-Estève (12 000 habitants), Robert Vila succède à Jean-Marc Pujol (LR), défait par Louis Aliot (RN) lors des dernières élections municipales dans la capitale nord-catalane après onze années passées à piloter la ville depuis la Place de la Loge et six ans aux destinées de l'agglomération.

"Les Perpignanais ne seront pas oubliés (durant le mandat, ndlr)", a promis Robert Vila sans toutefois esquisser la volonté de confier une vice-présidence à un élu de la ville-centre.

Ce samedi 11 juillet, trois candidats se sont fait face : Louis Aliot (RN), maire de Perpignan, Alain Ferrand (ex-LR), maire du Barcarès, et Robert Vila (LR), maire de Saint-Estève.

Deux tours nécessaires

C'est la première qu'un élu venu d'une autre commune que Perpignan est élu à la tête de cette intercommunalité composée de 36 communes (270 000 habitants). L'élection s'est déroulée en deux tours nécessitant une majorité absolue de 45 voix pour 88 élus.

Lors du premier round (1 nul décompté au maire de Saint-Estève et 1 blanc), Robert Vila est arrivé en tête avec 38 voix devant Alain Ferrand (18 voix) et Louis Aliot (30 voix). Ce qui laisse penser qu'un élu de la majorité perpignanaise n'a pas suivi son chef de file puisque 31 édiles RN perpignanais composent l'assemblée.

Une heure et quelques interruptions de séance plus tard, Alain Ferrand a décidé de se retirer du second tour en laissant entendre que son vote ira à Louis Aliot.

"Les cartes de parti doivent rester aux vestiaires (...) et les ambitions personnelles de côté", a notamment dit, en tribune, le maire du Barcarès, justifiant qu'il fallait "respecter le suffrage universel", en faisant, semble-t-il, référence à celui exprimé à Perpignan.

Pas d'intercommunalité pour le RN

Lors du second tour, sur 88 votants, Robert Vila a amené à lui 49 voix et Louis Aliot 33, tandis que l'on dénombrait 5 bulletins blancs et un nul.

Ainsi, Louis Aliot n'a guère réussi à rassembler au-delà de son propre camp. Comme à Beaucaire (Gard), à Fréjus (Var), Hénin-Beaumont (Nord), Hayange (Moselle) ou Béziers (Hérault) jusqu'ici, l'extrême-droite n'a pas réussi à enlever la présidence d'une intercommunalité malgré la prise de la ville-centre.

Dans la préfecture des Pyrénées-Orientales, comme l'a rappelé Louis Aliot dans son discours d'intention, les impôts payés par les Perpignanais pèsent pour 52 % des contributions fiscales pour 46 % de la population. Quatrième agglomération d'Occitanie, la communauté urbaine de Perpignan concentre 74 % de l'emploi salarié du département.

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