Carole Delga, une rentrée entre crise sanitaire et élections régionales

La présidente (PS) de la Région Occitanie, Carole Delga, a remplacé la traditionnelle cérémonie des vœux par un tour des départements de son territoire, où elle rencontre les médias locaux. Elle en profite pour faire le tour des sujets d’actualité, mais aussi pour évoquer les prochaines échéances électorales. Revue de détail depuis l’Hérault.
Cécile Chaigneau
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et future candidate à sa succession aux prochaines élections régionales.
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et future candidate à sa succession aux prochaines élections régionales. (Crédits : Cécile Chaigneau)
  • Vaccination : inquiétude sur le nombre de doses

« J'ai poussé un coup de gueule il y a dix jours pour dire que la gestion de la campagne de vaccination était trop centralisée. Depuis, les choses ont évolué et il y a eu amélioration la semaine dernière. Aujourd'hui, il existe 24 centres de vaccination dans l'Hérault et 120 en Occitanie, ce qui est plutôt bien. La problématique maintenant, c'est le nombre de doses de vaccins disponibles. Fin novembre, les Régions avaient proposé d'acheter des vaccins en complément pour être en capacité de soutenir la massification de la vaccination. Nous avons sollicité quatre laboratoires. Pfizer vient de nous répondre par la négative car leur production est réservée par les États. Sanofi ne proposera rien avant fin de l'année. Et Moderna et Astra-Zeneca réservent leur réponse et sont en train de regarder comment produire. Ce qui est regrettable, c'est qu'il n'y ait pas totale transparence dans les négociations de l'État avec les laboratoires... Du côté du stockage des vaccins, il n'y a pas de problème, cela se fait dans les frigos des CHU et des SDIS. Aujourd'hui, il existe deux hôpitaux mobiles, rattachés au CHU de Toulouse, un pour la zone transfrontalière sur la chaîne pyrénéenne et un en mobilité totale sur le territoire. Nous envisageons d'en acheter un troisième d'ici deux mois, ce qui représenterait un investissement de 250.000 à 300.000 euros. Et nous lançons le transport à la demande à partir de jeudi matin 21 janvier. »

  • Mesures de restriction Covid

« Il fallait des mesures de restrictions départementalisées... Mais en même temps, je souhaitais une mesure de solidarité nationale, c'est à dire un confinement durant les trois dimanches avant les vacances de février, ce qui permettrait peut-être d'éviter un 3e confinement. Le gouvernement est au courant de cette proposition... »

  • Plan de relance : réunions au 1e trimestre

« L'Europe apporte 40 milliards d'euros à la France pour la relance. Ces crédits vont se finaliser sur les contrats de plan Etat-Région (CPER - ndlr). Des réunions de travail vont avoir lieu durant le premier trimestre 2021, par thématiques : enseignement supérieur, transports, politique de la ville, etc. Il y aura suspension en mai-juin et reprise en septembre pour une finalisation des CPER en fin d'année. »

  • Grandes infrastructures montpelliéraines

« Concernant le projet de rénovation du parc des expositions de Montpellier (qui accueillera un hôtel d'entreprises, un grand mail, des halls rénovés et d'autres détruits et reconstruits, avec une vocation affichée de développer la filière e-sport, NDLR) les études sont faites et plusieurs marchés de travaux ont été signés... Pour la LGV Montpellier-Perpignan, on travaille à la mise en enquête publique du tronçon Montpellier-Béziers - sans gare nouvelle à Béziers - à l'automne 2022 mais on bataille pour que ce soit avant... Concernant les trains à hydrogène, nous avons écrit, avec les trois autres régions qui projettent d'en acquérir, au Premier ministre pour demander à ce qu'un tiers des surcoûts de R&D soient supportés par l'État. Il y a des enjeux de compétitivité mondiale derrière ! »

  • Élections régionales : quelle temporalité ?

« Je souhaite qu'elles soient maintenues en juin 2021. En six mois, on peut s'organiser pour sécuriser le processus démocratique : multiplier le nombre de bureaux de vote et élargir les horaires pour limiter la concentration de personnes, et autoriser deux procurations par personnes. C'est ce que l'ensemble des présidents de Région ont proposé... Et je suis favorable à ce que chaque élection ait sa temporalité, c'est plus sain. L'acte électoral doit être un acte unique. En plus d'une crise sanitaire vous ne pouvez pas avoir une crise démocratique ! On ne peut pas donner l'image qu'on bidouille le processus électoral ! Et je suis contre le vote par correspondance, c'est trop dangereux avec la montée des populismes qu'on observe en ce moment, le risque de pressions est trop fort et pourrait entacher la sincérité du vote. »

  • Élections régionales : quelle campagne ?

« Nous ne ferons pas de réunions publiques évidemment. Ce sera une campagne avec des documents imprimés et sur les réseaux sociaux. Selon moi, les qualités requises, c'est d'avoir un capitaine qui connaît bien le territoire, quelqu'un en capacité de rassembler et quelqu'un qui soit plus dans le faire que dans le dire. Les projets que je mettrai en avant : poursuivre le modèle en place, concilier écologie et économie, stopper métropolisation et aller vers un rééquilibrage territorial, renforcer la consultation citoyenne. »

  • Élections régionales : la menace de l'extrême-droite

« L'hypothèse d'une candidature poussée par Robert Ménard (maire de Béziers, NDLR) est réaliste. C'est l'un de ceux à l'extrême-droite qui veut le plus le pouvoir. Il pense que la candidate Marine Le Pen n'est plus une candidate pertinente, ce qui fait sa différence avec Louis Aliot (maire RN de Perpignan, NDLR). On sait que l'Occitanie, sera l'une des trois régions investies par l'extrême-droite avec la région PACA et la région Hauts-de-France. »

  • Élections régionales : et les écologistes ?

« Il n'y a pas eu de tension au sein de la majorité avec les écologistes, mais toujours un dialogue nourri. Je suis favorable à l'union des gauches progressistes et écologistes, d'autant que nous sommes un territoire où l'extrême-droite est très présente... Mais les écologistes ont décidé au niveau national de faire des listes autonomes, j'ai exprimé à Julien Bayou (secrétaire national du parti EELV, ndlr) ce que j'en pensais... »

  • Présidentielles 2022

« Les socialistes ont toujours la même maladie : celle de se positionner sur les gens et non sur un projet. Je ne participerai pas à cette course de petits chevaux. Je n'ai pas de rôle et je ne souhaite pas en avoir... »

Cécile Chaigneau

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Commentaire 1
à écrit le 25/01/2021 à 23:48
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J'ai dû travailler avec urbasolar sur les installations photovoltaïques de la sococim cimenterie de Dakar mais j'apprécie énormément votre travail je veux même travailler avec vous dans votre équipe

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