Métropole : un nouveau SCoT qui sauve 200 ha agricoles

Montpellier Méditerranée Métropole et la Chambre d’Agriculture de l’Hérault ont signé, le 20 avril, une convention pour la préservation de l’espace agricole dans le nouveau SCoT 2019-2040. Une première en France, selon les deux partenaires.
P. Saurel, président de la Métropole, et J. Despey, président de la Chambre d'agriculture 34
P. Saurel, président de la Métropole, et J. Despey, président de la Chambre d'agriculture 34 (Crédits : Muriel Chêne)

400 ha de terres agricoles préservées, soit 200 ha de plus que prévu dans la première mouture du SCoT 2019-2040 (Schéma de Cohérence Territoriale) élaboré par Montpellier Méditerranée Métropole. C'est le résultat de la concertation engagée entre la Métropole de Montpellier et la Chambre d'Agriculture de l'Hérault, qui a abouti à un accord signé, vendredi 20 avril, à l'hôtel de la Métropole, en présence des maires des 31 communes concernées et des représentants du monde agricole.

Cet accord a été obtenu suite à la reprise des discussions avec les maires, notamment ceux des communes de Castelnau-le-Lez, Baillargues, Le Crès, Cournonsec, Vendargues et Montpellier qui ont accepté de revoir certains de leur projets pour préserver des zones agricoles. C'est le cas par exemple de la commune de Castelnau-le-Lez où le maire Frédéric Lafforgue a concédé 20 ha supplémentaires à l'espace agricole dans le sud de sa commune, sur lesquels il avait prévu de développer des activités économiques.

« En 30 ans, nous avons perdu 29 000 ha sur les 180 000 de surface agricole utile (SAU) dont près de la moitié parmi les meilleures terres agricoles, a pointé Jérôme Despey, président de la Chambre d'Agriculture départementale. Je sais les défis auxquels les maires sont confrontés pour répondre aux obligations de l'Etat en matière de logement social, pour développer des zones d'activités économiques ou construire des logements privés. Ce que nous avons souhaité, c'est trouver un équilibre entre urbanisation et préservation de l'économie agricole et des 640 exploitations qui se trouvent sur le territoire métropolitain ».

La priorité a été donnée à la préservation des terres à haut potentiel et des terres irriguées. «Il est plus facile de construire sur des terres irriguées car il y a déjà l'eau. Pour préserver ces terres, il faut du courage politique », a souligné le président de la Métropole. Cet accord s'inscrit dans le cadre plus large de l'engagement politique pris par Philippe Saurel lors de la signature du pacte de Milan en 2016, qui s'articule autour de trois axes majeurs : la protection des terres, le développement des échanges de proximité et la limitation du gaspillage alimentaire.

Cette concertation engagée avec la métropole montpelliéraine pourrait faire école. « Nous allons travailler de la même manière les autres SCot du département. Le Ministre de l'Agriculture, qui suit avec intérêt ce que nous avons fait à Montpellier, pourrait prochainement venir voir sur le terrain la façon dont nous avons travaillé », a glissé Jérôme Despey.

La nouvelle mouture du SCoT 2019-2040 de la Métropole de Montpellier devrait être présentée fin 2018, début 2019.

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