« Le chef d'entreprise a besoin d'un climat sain »

Par Laurence Boterro  |   |  262  mots
Fabien Portes, président du Medef Béziers, lors de l'Université d'été du Medef les 26 et 27 août 2015.
Présent à l'Université d'été du Medef, qui se tient ces 26 et 27 août sur le campus de Jouy-en-Josas (78), Fabien Portes, le président du Medef Béziers, met ses pas dans ceux de Pierre Gattaz, le président national, particulièrement offensif vis-à-vis des réformes à mener et exhortant les entrepreneurs à avoir de l'audace.

Pierre Gattaz parle des 5 V - vision, vérité, valeur, volonté et victoire - comme les piliers d'une méthode utilisée par les entreprises et qui doit permettre à la France de relever les défis qui sont les siens...

« C'est un discours très terre à terre. Nous sentons, en effet, une amorce de reprise. Nous devons accompagner cette reprise. Et il était important, ici, de bien réaffirmer ce dont les patrons ont besoin. Car plusieurs sujets - dont le dialogue social - nous inquiètent. »

 Le patron des patrons encourage également les entrepreneurs à oser l'exportation...

« L'accompagnement des Medef locaux, c'est aussi cela, c'est aussi aider les entreprises à aller à l'international. Dans les territoires, nous sommes capables de faire des choses formidables, d'aller trouver des marchés, d'innover. »

 Les patrons ont malheureusement toujours peur d'embaucher. Et le premier ministre semble reprocher cela aux entrepreneurs. Qu'en pensez-vous ?

« Malgré la notion qu'il recouvre, qui pourrait faire penser qu'il y a une contrepartie, le Pacte de responsabilité, ce n'est pas un deal. Un patron embauche lorsqu'il a des carnets de commande fournis, des perspectives de croissance. Pour embaucher le chef d'entreprise a besoin d'un climat sain et simple. »

 Le Medef travaille sur projet intitulé « France 2020 » qui pense la France de demain. De quoi s'agit-il ?

« Cette France doit partir des territoires, c'est là où il y a la vérité. Ne perdons pas les chefs d'entreprises, ne perdons pas les CCI. Le Medef a bien compris cette indispensable proximité et combien il est important de casser l'isolement et de respecter les logiques de bassins de vie. »