Robinson Osorio veut relancer le Centre del Mon

Par objectif-languedoc-roussillon.fr  |   |  558  mots
Le nouveau directeur du Centre del Mon a détaillé, le 30 octobre, son plan d'action pour rebooster l'activité économique de l'ensemble commercial de la gare de Perpignan. Il se donne un an pour réussir.  

Nommé par la société espagnole Metrovacesa, propriétaire du Centre del Mon, en juillet dernier, le nouveau directeur Robinson Osorio s'est présenté et a dévoilé les grandes lignes de son projet de redressement de la fréquentation et du remplissage des locaux de l'ensemble commercial, lors d'une conférence de presse, mercredi 30 octobre à Perpignan.

« Je suis Français, de profil international, spécialisé dans la gestion de crise, indique Robinson Osorio. En nommant un nouveau directeur, Metrovacesa a souhaité donner un nouveau souffle au Centre del Mon. »

De fait, l'ensemble immobilier de la nouvelle gare SNCF de Perpignan, regroupant 10 000 m2 de bureaux, deux hôtels trois et quatre étoiles, une galerie commerciale de 10 400 m2, un parking et un accès à la gare routière, peine à trouver un rythme de croisière depuis son ouverture en 2010.

Plusieurs enseignes (Séphora, Camaïeu, Carrefour Market,...) ont plié boutique face au manque de fréquentation, la liaison rapide Perpignan-Barcelone n'est toujours pas fonctionnelle (seuls trois trains passent par jour pour l'instant) et les 10 000 m2 de bureaux réservés par les services de l'Etat restent vides.

« Les pouvoirs publics n'ont pas eu la décence de nous faire savoir qu'ils revenaient sur leur projet, explique Robinson Osorio. Mais une non-réponse est une réponse en soi. Nous avons morcelé cet espace et sa commercialisation est en cours ».

Le Centre del Mon espère attirer des services publics territoriaux et des start-ups.

La nouvelle agence de développement économique de Perpignan Méditerranée s'installe ces jours-ci dans 274 m2 de bureaux et un autre local de 273 m2 est en cours de négociation.

Concernant la galerie commerciale, plusieurs entreprises seraient intéressées par une installation.

« On étudie leur business-plan, précise Robinson Osorio. Nous ne voulons pas reproduire les erreurs du passé. Nous n'allons pas solliciter les grands groupes. Aujourd'hui leur stratégie est de quitter les centre-villes ».

Robinson Osorio mise sur les commerçants locaux qui ont déjà une boutique en ville ou travaillent ailleurs mais connaissent bien le tissu économique local, ainsi que sur les services de proximité (laboratoires d'analyses, pressings, etc). Il souhaite les attirer avec un prix de location revu à la baisse.

Robinson Osorio envisage, en outre, de proposer un espace dédié aux expositions d'art contemporain, un gymnase, un business-center... Car le premier travail du nouveau directeur du Centre del Mon est de gommer l'image de « coquille vide » de la structure. « Je me donne l'année 2014 pour redorer son image » précise-t-il.

Robinson Osorio doit aussi lutter contre l'idée selon laquelle le Centre del Mon est un gouffre pour les contribuables. « Le Centre del Mon est un projet porté par un groupe privé et apolitique. Les élus doivent nous tenir à l'écart de leurs conflits. J'ai besoin d'être appuyé par le tissu politique local » précise-t-il.

Metrovacesa a investi 100 M€ dans le Centre del Mon et débourse chaque année 2 M€ pour son fonctionnement. Malgré la crise, le groupe madrilène est numéro un de l'immobilier en Espagne et compteparmi les plus grandes sociétés du secteur en Europe, avec une valeur d'actifs proche de 8 Mds €.

Fanny Linares

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Légende : Robinson Osorio, nouveau directeur du Centre del Mon
Crédit photo : Metrovacesa