Nîmes évolue à contre-courant. À l'heure que la plupart des villes annoncent une hausse des taux d'imposition alors que l'État réduit leur dotation globale de fonctionnement, la troisième ville de la grande région abaissera dès le 1er janvier son taux de taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Ce taux passera de 14,25 % à 10,71 %.
Selon les calculs fait par les services de la ville, cette baisse devrait entraîner une économie moyenne de 60 € par foyer - la TEOM est répercutée par les propriétaires sur les locataires - sur la base d'une taxe foncière d'un montant de 1 200 €. Une décision qui redonne de l'air aux contribuables nîmois mais génère pour la ville un manque à gagner évalué à 6,6 M€ par an.
"C'était une promesse de campagne, rappelle Jean-Paul Fournier, sénateur-maire (Les Républicains) de Nîmes. Je la tiens donc, même si la réforme des rythmes scolaires décidée par le gouvernement et la baisse de dotation de l'État nous complique beaucoup la tâche."
Report d'investissements
Nîmes fait partie, avec Aix-en-Provence, Toulon, Nancy et Amiens, du groupe des seules villes de plus de 100 000 habitants à ne pas avoir relevé depuis 2001 ses taux de fiscalité - déjà élevés dans la préfecture gardoise - sur le foncier, l'habitation, et le foncier non-bâti.
Cette baisse d'impôts, cumulée aux charges supplémentaires imposées par l'Etat - la réforme des rythmes scolaires coûte à Nîmes 4,5M€ par an - entraînera un report de certains investissements prévus, sans toutefois toucher aux travaux déjà entamés, notamment ceux du Musée de la Romanité.