C'est une exigence du marché particulièrement forte à l'étranger. Les importateurs de vins ciblent de plus ne plus leur politique d'achat vers des entreprises engagées dans politique dite de « responsabilité sociale », un vaste champ comprenant respect de l'environnement, conditions de travail, et politique de développement durable au sens large.
Ainsi, les viticulteurs de l'IGP Pays d'Oc (15 % de la production française) se sont montrés proactifs, en partenariat avec l'Afnor, pour l'adaptation à la filière vin de la norme ISO 26000 afférente à la RSE.
« La Société des Alcools du Québec prévoit d'ici 2020 de réserver 20% des vins qu'elle distribue à des entreprises ayant une politique RSE forte », explique Linda Filone, responsable RSE au sein d'Inter OC.
Une norme très recherchée
Sur le territoire de l'IGP, l'argument a de l'écho puisque le Canada est le deuxième pays à l'export. Ainsi certaines entreprises ont déjà été séduites telle BLB Vignobles, à Combaillaux (34), dirigée par Bruno le Breton :
« Pour une PME comme la mienne (12 salariés, CA : 3 M€), c'est un investissement en temps passé et en préparation d'environ 30 000 €. C'est beaucoup moins cher qu'un plan marketing. Cela parle directement à nos acheteurs sur une norme internationale », vante le dirigeant de ce vignoble qui réalise 95 % de son CA à l'export.
« Aujourd'hui, il n'y a aucune obligation, mais certains distributeurs tels que Walmart font déjà des audits autour de la RSE et bientôt, ce qui n'est à cette heure qu'une recommandation pourrait devenir un pré-requis pour pénétrer ou conserver certains marchés », poursuit Linda Filone. En France, Metro, Carrefour, C10 et Intermarché mènent également ce type d'audits dans le cadre de leur politique achat.