Irrifrance va pouvoir redémarrer

Par Anthony Rey  |   |  254  mots
L'agrément de la Coface est accordé à Irrifrance
Après plusieurs mois de blocage en raison d'un défaut de caution de la Coface, Irrifrance va pouvoir reprendre son activité et préserver ses 120 emplois. Le Premier ministre, Manuel Valls, a imposé l'octroi de cet agrément, le 5 novembre.

Spécialiste du matériel d'irrigation, Irrifrance, basée à Paulhan (34), peut enfin respirer : l'agrément que la Coface refusait d'octroyer depuis de nombreux mois à la société héraultaise lui a été finalement accordé, le 5 novembre, sur intervention de Manuel Valls.

Le conflit opposant Irrifrance à l'organisme, qui gère une gamme de garanties publiques visant à soutenir les PME françaises à l'export, s'était envenimé ces derniers jours avec une grève de la faim de son président, Jean-Pierre Boutonnier-Bousquet. Ce dernier affirmait qu'en cas de blocage prolongé, un dépôt de bilan s'imposerait, menaçant les 120 emplois de la société.

L'actionnaire principal, le libano-syrien Osmane Aïdi, avait lui-même menacé de se retirer. En amont du dossier, il était reproché à ce dernier des liens trop étroits avec la famille de Bachar el-Assad, le chef d'État syrien.

"La décision du gouvernement va permettre le redémarrage de l'activité dans des
conditions plus sereines, déclare Damien Alary, président du Conseil régional, dans un communiqué. Nous avons apporté régulièrement notre soutien au chef d'entreprise et aux salariés de la société Irrifrance. Et nous avons essayé de peser de tout notre poids dans la décision du gouvernement."

Les principaux marchés d'Irrifrance se situent au Moyen-Orient, au Maroc, au Chili et en Ukraine. Irrifrance a réalisé un chiffre d'affaires de 23 M€ en 2013 (contre 55 M€ prévus sur 2014 deux ans auparavant). La société était déjà sortie d'un plan de continuation de l'activité en 2012.