Capitale de la grande région : Malvy et Alary veulent un partage équitable des pouvoirs

Par Cécile Chaigneau  |   |  513  mots
Martin Malvy et Damien Alary
Toulouse préférée à Montpellier ? Damien Alary et Martin Malvy ont attendu la fin de journée, le 13 avril, pour réagir à la liste des futurs chefs-lieux, non confirmée par le gouvernement. Tous deux affichent leur accord sur l’équilibre des pouvoirs à trouver entre les deux villes.

Alors que les maires respectifs de Montpellier et Toulouse se sont exprimés dès l'après-midi du lundi 13 avril, jour où Europe 1 a révélé une liste de 13 chefs-lieux provisoires des futures grandes régions, parmi lesquels Toulouse, Damien Alary et Martin Malvy, présidents des Régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, ont réagi en toute fin de journée.

Damien Alary réaffirme son combat pour défendre les intérêts du Languedoc-Roussillon dans cette fusion prochaine avec la région voisine.

« Je n'ai pas pour habitude de commenter les informations qui ne sont pas confirmées par le gouvernement, mais la désignation prochaine de Toulouse comme chef-lieu régional provisoire ne serait pas une surprise pour moi. Certains semblent le découvrir aujourd'hui, ce n'est pas mon cas. Je me bats en effet depuis plusieurs mois pour que l'union de nos deux régions soit une réussite, et la condition de cette réussite passe par un partage équitable des pouvoirs, un équilibre des centres de décision politiques et économiques. J'ai invité tous les acteurs locaux [...] à me faire des propositions en ce sens. Notre grande région comportera deux métropoles, donc deux capitales. Si Montpellier n'est plus chef-lieu, alors cela appelle des engagements très forts de l'État pour rétablir l'équilibre avec Toulouse. J'ai vu en ce sens Bernard Cazeneuve jeudi dernier. Il souhaite préserver cet équilibre entre les deux métropoles. Il viendra d'ailleurs en débattre à l'assemblée régionale prochainement. Je ne veux rien lâcher, je me bats depuis plus de six mois, et je continuerai jusqu'au bout pour porter les couleurs et la force du Languedoc-Roussillon. À l'heure où nos concitoyens nous ont adressé un message très fort de défiance par un vote sans précédent en faveur du Front National, il est indispensable que dans cette union, il n'y ait pas un fort et un faible. C'est une attente forte de la population. »

Du côté de Midi-Pyrénées, Martin Malvy prône lui aussi la préservation d'un équilibre.

« C'est peut-être une rumeur, ce n'est en rien une information. J'en ai eu confirmation par le ministre de l'Intérieur lui-même. Le gouvernement désignera dans les jours qui viennent un préfet préfigurateur. Un chef-lieu provisoire sera désigné par décret, après consultation, avant la fin 2015. La répartition des instances régionales sera, elle, du ressort de la nouvelle assemblée. Le nom de la future Région et la capitale régionale seront fixés, après consultation, avant le 1er octobre 2016 seulement par décret en Conseil d'État. J'ai toujours affirmé qu'un nécessaire équilibre devra être trouvé, non seulement entre les lieux de décision et les services de la nouvelle Région, mais aussi entre ceux de l'État. Certaines de ses directions régionales seront à Toulouse, d'autres à Montpellier. C'est une évidence que nous partageons tous et dont tous, nous devons veiller à ce qu'elle soit respectée. »