Transavia annonce 14 nouvelles destinations depuis l’aéroport de Montpellier

Par Cécile Chaigneau  |   |  913  mots
La compagnie Transavia France ouvre une 4e base à Montpellier, avec deux avions basés et 14 premières destinations. (Crédits : Frédéric Reglain)
Lisbonne, Madrid, Séville, Athènes, Rome, Marrakech ou Djerba. La compagnie low-cost Transavia France (groupe Air France-KLM) présente, le 2 décembre, la liste 14 nouvelles destinations à compter du 3 avril 2020 depuis l’aéroport de Montpellier. Une mini-« révolution » à l’échelle du territoire.

L'aéroport de Montpellier Méditerranée (AMM) est passé au vert. Vert comme la couleur de Transavia France*, compagnie low-cost du groupe Air France-KLM qui vient d'implanter à Montpellier sa 4e base en France après Paris-Orly (sa base historique), Nantes et Lyon (ouvertes en 2010). Avec deux avions basée, elle est la seule compagnie low-cost sur l'aéroport montpelliérain.

Le 2 décembre, Nathalie Stubler, P-dg de Transavia France, s'est déplacée à Montpellier pour présenter une première vague de destinations au départ de Montpellier : « Le programme que nous présentons va permettre à la fois de répondre à une demande très forte des habitants d'avoir accès à une offre low-cost depuis l'aéroport de Montpellier mais aussi de participer à l'attractivité du territoire en accueillant de nouveaux touristes ».

Nathalie Stubler et Emmanuel Brehmer.

Premier vol le 3 avril 2020 pour Faro

La compagnie annonce donc 14 premières nouvelles destinations, sur les 20 prévues, qui viennent s'ajouter à la ligne Montpellier-Rotterdam déjà opérée par Transavia Pays-Bas :

  • Portugal : Lisbonne (3 vols par semaine à partir de 39 €, 1er vol le 5 avril 2020) et Faro (2 vols par semaine à partir de 34 €, 1er vol le 3 avril 2020).
  • Espagne : Madrid (3 vols par semaine à partir de 34 €, 1er vol le 5 avril 2020), Séville (2 vols par semaine à partir de 39 €, 1er vol le 5 avril 2020) et Palma (2 vols par semaine à partir de 29 €, 1er vol le 5 avril 2020).
  • Grèce : Athènes (2 vols par semaine à partir de 60 €, 1er vol le 4 avril 2020) et Héraklion (2 vols par semaine à partir de 70 €, 1er vol le 3 avril 2020).
  • Italie : Rome (2 vols par semaine à partir de 29 €, 1er vol le 5 avril 2020) et Palerme (2 vols par semaine à partir de 34 €, 1er vol le 3 avril 2020).
  • Maroc : Marrakech (2 vols par semaine à partir de 54 €, 1er vol le 3 avril 2020), Agadir (2 vols par semaine à partir de 44 €, 1er vol le 20 juin 2020) et Oujda (2 vols par semaine à partir de 44 €, 1er vol le 27 juin 2020).
  • Tunisie : Tunis (3 vols par semaine à partir de 54 €, 1er vol le 5 avril 2020) et Djerba (2 vols par semaine à partir de 54 €, 1er vol le 13 juin 2020).

Depuis ce 2 décembre, 11 h, les réservations sont ouvertes sur le site de Transavia France mais c'est le 3 avril 2020 à 6 heures du matin qu'aura lieu le premier vol de la compagnie depuis le tarmac montpelliérain, en direction de Faro.

« Oubliez Marseille ! »

« Il faut bien prendre la mesure de ce qui se produit actuellement pour l'Aéroport Montpellier Méditerranée bien sûr, mais aussi et surtout pour l'aire urbaine de Montpellier, l'Est de la région Occitanie et l'Ouest de la région PACA, souligne Emmanuel Brehmer, Président du Directoire de l'aéroport de Montpellier. Avec les 14 destinations nouvelles, nous offrirons 53 destinations au départ de Montpellier à l'été 2020... Nombre des destinations annoncées par Transavia étaient souhaitées, voire revendiquées avec force, par des habitants, des associations, des entreprises ou des collectivités. Cette révolution bleu-blanc-vert a été rendue possible par la qualité des échanges avec les équipes de Transavia. Grâce à cette offre, maintenant, je dis aux habitants de cette région : oubliez Marseille, partez de chez vous ! ».

Transavia France ambitionne d'accueillir 500 000 passagers dès sa première année d'opérations. La compagnie entend également développer l'attractivité de la région de Montpellier en attirant davantage de voyageurs étrangers grâce à ses offres.

« Nous sommes surtout une compagnie qui permet aux habitants de partir en vacances, mais la ligne Rotterdam-Montpellier est déjà un vol d'apport, observe Nathalie Stubler. Ce sera aussi le cas des liaisons avec Madrid et Rome, et pourquoi pas avec Palerme. »

Quid des autres destinations attendues depuis Montpellier ?

« Cela nécessite des autorisations donc on ne veut pas s'avancer, répond Nathalie Stubler. Selon ces autorisations et en fonction des bilans que nous ferons des lignes lancées, soit nous renforcerons des fréquences, soit nous annoncerons de nouvelles destinations... Nous avons travaillé finement avec l'aéroport de Montpellier, mais nous serons agiles. C'est un big-bang pour nous, qui n'avions pas ouvert de base depuis 2010 ».

Améliorer l'accessibilité de l'aéroport

Se pose alors le fréquent reproche fait à l'infrastructure aéroportuaire montpelliéraine : son manque d'accessibilité, avec une navette toutes les demi-heures entre la ville centre et l'aéroport, et un tramway pour l'heure inaccessible.

« Il faut qu'on s'améliore mais nous ne sommes pas les pires, tempère Emmanuel Brehmer. Nous n'avons jamais eu autour de nous autant de collectivités... Un groupe de travail est prévu pour améliorer visuellement l'entrée de l'aéroport mais aussi l'accessibilité avec une navette complémentaire qui nous relaierait au tram. Maintenant que les élus se sont rassemblés autour de nous, les choses vont se faire vite. »

« Nous n'avons pas l'intention de rester les bras croisés, confirme Philippe Saurel, le maire de Montpellier et président de la Métropole, qui annonce de probables jumelages avec Séville et Majorque. Nous mettons en place des actions avec l'aéroport pour résoudre les anciens clivages, notamment politiques, qui font que l'aéroport n'est pas dans la Métropole de Montpellier, même si nous avons des conventions depuis une dizaine d'années. Ce groupe de travail va nous permettre d'avancer plus vite. »

* Née en 2007 en France, Transavia annonce quelque 40 millions de passagers transportés depuis sa création (15,8 millions en 2018, dont 7 millions par Transavia France), 1 200 employés en France, et plus de 100 destinations pour une flotte de 38 avions (Boeing 737-800).