Equiphoria fait sa première publication scientifique

La société lozérienne spécialisée dans la thérapie assistée par le cheval vient de franchir un cap. En publiant une 1e étude dans un magazine scientifique international, Equiphoria assoit un peu plus la pertinence de son travail. Elle traite 50 patients par semaine.
Cécile Chaigneau
A l'institut Equiphoria, le cheval est le vecteur principal de la thérapie.

L'étude de cas s'intitule « Neurogical Rehabilitation after severe traumatic brain injury, new tools. New hopes : the hippotherapy approach ». La publication par Equiphoria d'un article portant sur les résultats de cette étude a été faite en octobre dans le Journal de neurologie et de neuro-physiologie.

« Pour nous, c'est la démonstration de la pertinence de notre travail, se réjouit Érik Bogros, le co-fondateur et co-dirigeant d'Equiphoria, avec sa compagne Hélène Viruega. Cette publication apporte une caution scientifique à Equiphoria. Notre pratique est innovante et nous devons faire la démonstration de la valeur de cette thérapie. »

Equiphoria, institut spécialisé dans la thérapie non médicamenteuse, assistée par le cheval (équithérapie, hippothérapie), a été créé fin 2010 en Lozère, et est devenu une Scic (société coopérative d'intérêt collectif) fin 2012. Il reçoit en moyenne 50 patients par semaine, et emploie 10 personnes.

L'étude qui a fait l'objet d'une publication portait sur le cas d'un jeune homme victime d'un traumatisme crânien suite à un accident de voiture. Au sortir d'un coma, ses facultés étaient restées diminuée et l'équipe d'Equiphoria a mis en œuvre un programme d'hippothérapie pour la rééducation des différentes fonctions physiques touchées (élocution, marche, etc.), en complément d'autres thérapies, type kinésithérapie.

Une démarche qui s'inscrit dans l'un des programmes de recherche lancés par la société et pilotés par Samuel Gaviria, directeur scientifique recruté en juillet dernier avec l'objectif de faire la démonstration scientifique des prises en charge d'Equiphoria. L'entreprise, labellisée « Jeune Entreprise Innovante » par le ministère de la Recherche (une trentaine seulement dans le secteur de la santé en France), doit utiliser au moins 15 % de son budget en recherche.

« Samuel Gaviria est un chercheur qui a travaillé pendant une quinzaine d'années à l'INSERM, et qui dispose d'une formation en médecine, avec une spécialité en neurosciences, précise Érik Bogros. Nous avons lancé un programme de recherche sur la méthode de rééducation fonctionnelle. Et nous devrions démarrer en janvier 2015 un second programme, plus lourd (200 000 € environ, NDLR), qui s'intéressera aux enfants atteints d'infirmité moteur cérébrale. Nous allons entreprendre la plus grande étude jamais entreprise en Europe sur ce sujet. Soixante personnes seront impliquées, et nous devrions travailler avec un centre de rééducation, peut-être une université, et un CHU, qu'on ne connaît pas encore. »

Les équipes d'Equiphoria entendent bien poursuivre cette politique de publications dans des revues scientifiques spécialisées dans les problèmes neurologiques, « mais aussi dans des magazines qui traitent de psychologie », ajoute Érik Bogros, qui rappelle que l'ambition de l'institut est de développer un label de qualité et de créer d'autres centres de thérapie ailleurs en France.

Cécile Chaigneau

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