Le Catalan Florian Zaragoci installe des frigos intelligents dans les lieux publics au Canada

OCCITANS D’AILLEURS - Ce sont littéralement des mini-restos autonomes. Grâce à la technologie sans fil RFID, ces réfrigérateurs connectés, développés par la foodtech canadienne My Cantine, distribuent des plats frais à la demande. Originaire de Perpignan, le Français Florian Zaragoci est chargé de développer la marque dans tout le Canada.
Le Catalan Florian Zaragoci est chargé du développement des frigos « My Cantine », 
gros réfrigérateur vitré, équipé d'un écran d'ordinateur et d'un terminal de paiement.
Le Catalan Florian Zaragoci est chargé du développement des frigos « My Cantine », gros réfrigérateur vitré, équipé d'un écran d'ordinateur et d'un terminal de paiement. (Crédits : Ma Cantine)

C'est un gros réfrigérateur vitré, équipé d'un écran d'ordinateur, d'un terminal de paiement et surtout, bourré d'électronique.

« Cela permet aux restaurateurs locaux de disposer d'un point de vente totalement autonome qu'ils alimentent eux-mêmes », argumente Florian Zaragoci.

Le Catalan est aujourd'hui chargé du développement de la marque « My Cantine », cette foodtech canadienne innovante montée par un autre Français, Cédric Moindrot, Biterrois d'adoption : « Grâce à la technologie RFID, chaque plat est identifié par une puce intelligente. Le client n'a qu'à scanner sa carte de crédit pour que le frigo s'ouvre et qu'il choisisse un ou plusieurs plats, comme à la maison ! Il est débité une fois la porte du distributeur refermée ».

Déjà très répandue en Europe, cette innovation permet aussi de développer des circuits courts puisque c'est un traiteur local qui vient recharger le distributeur en fonction des besoins, en général une fois par semaine. Le réfrigérateur contient une centaine de plats. Chaque plat est vendu en moyenne entre 11 à 12 dollars (10 et 11 euros).

Employé comme consultant, Florian Zaragoci est chargé de tout le cycle de vente des frigos, du conseil dans la stratégie commerciale jusqu'à la négociation de contrat. Les distributeurs sont vendus autour de 20.000 dollars (18.000 euros) ou bien loués, en plus d'un abonnement mensuel.

« On accompagne le client dans la sélection d'un traiteur qui choisit les menus en fonction de la clientèle, détaille le Français. La technique permet de gérer à distance l'inventaire, de voir les meilleurs vendeurs ou de gérer automatiquement des campagnes anti-gaspi en baissant les prix lorsque la date de péremption approche ». Les contenants, plats et couverts à base de bambou, sont compostables.

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Un outil RH pour le retour au bureau

Né et grandi à Perpignan, diplômé d'un BTS en management des unités commerciales (MUC) puis à Sup de Co Montpellier en apprentissage, Florian Zaragoci débute sa carrière chez le chocolatier perpignanais Cémoi avant d'intégrer un grand groupe alimentaire à Paris. A 43 ans, il vit avec son épouse sophrologue et également catalane à Montréal, sur le Plateau-Mont-Royal où s'installent de nombreux Français expatriés.

Le projet « My Cantine » a été lancé il y a seulement un an et demi. Propulsé par les incubateurs universitaires Montréal Lab (MT Lab) et Cintech, il a aussi reçu des subventions publiques du gouvernement québecois. Une vingtaine de frigos ont déjà été installés au Canada, comme à l'Assemblée nationale d'Ottawa, à l'Université de Montréal, dans les trois casinos de Loto-Québec ou les locaux de la société de télécommunication Québecor.

Alors que le Québec connaît le plein emploi, « My Cantine » participe aussi aux efforts pour le retour des salariés dans leur entreprise, comme le souligne Florian Zaragoci : « Les employeurs ont la possibilité de subventionner les plats. C'est quasi-automatique en France mais c'est nouveau au Canada. Ils adaptent les prix en fonction de la population et des jours de la semaine par exemple. C'est vraiment un outil RH pour améliorer la qualité de vie des employés et les faire revenir au bureau. Car depuis le Covid, beaucoup sont restés en télétravail ».

L'idée est aussi de proposer des plats de qualité dans une région du monde, l'Amérique du Nord, où les repas sont davantage fonctionnels qu'en France.

« Ils ont la culture d'apporter leur "bouffe" comme ils disent ici, témoigne le Français. Et ça leur facilite la vie d'avoir des repas à disposition ».

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