Hélène Mandroux interpelle Jean-Louis Borloo sur la saturation de l'A9

Son courrier dénonce « des années d'inaction de l'Etat »

Hélène Mandroux a écrit le 18 mai dernier au Ministre de l'Ecologie et du Développement durable suite à l'absence de réponse qui aurait suivi ses précédents courriers.
Sur un ton vif, la maire (PS) de Montpellier s'adresse à Jean-Louis Borloo en estimant « qu'il serait plus pertinent de placer sous vos yeux les images de la situation que subissent quotidiennement les usagers de cette autoroute. »
La lettre s'accompagne d'une série de quatre photos aériennes, dévoilant des embouteillages au droit des trois échangeurs de Montpellier.

« Elles illustrent de façon cruelle la totale insuffisance des modestes aménagements réalisés l'automne dernier par ASF et la Ville », écrit Hélène Mandroux.

Réagissant à cette initiative lors d'une conférence de presse ce mardi 25 mai, où il présentait ses propositions pour un nouveau plan de déplacement à Montpellier, le député UMP Jacques Domergue a affirmé que « le ministre ne devrait pas signer le doublement de l'A9. »

Anthony Rey

MAJ du 4 juin

Depuis la réactivation de cette polémique, les réactions d'élus se succèdent. Plusieurs acteurs économiques s'invitent à leur tour dans le débat.
Jean-Louis Bouscaren, président de la CGPME LR, a écrit lui aussi à Jean-Louis Borloo le 1er juin.

« Mon engagement, depuis 35 ans, en faveur de la Sécurité Routière me fait plaider pour la seule solution qui puisse donner satisfaction et assurer la Sécurité des usagers de l'autoroute, le doublement de l'autoroute A9, plaide-t-il. Seul ce doublement permettra la mise en Sécurité des usagers en séparant le trafic local et le trafic de transit. »

Interrogé sur l'antenne de France 3 le même jour, Gérard Maurice, président du Conseil économique et social régional, a certifié avoir vu une lettre signée par le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau, à destination du Jean-Louis Borloo, entérinant le doublement de l'A9.
Selon lui, cette lettre devrait parvenir aux élus de la région dans les prochains jours. Les travaux pourraient commencer dès l'automne 2012.
S'exprimant lui aussi le 1er juin, le président de la CCI de Montpellier Rudy Iovino a pris position en faveur d'un projet plus court que le doublement de l'autoroute.

« Nous n'avons que trop attendu et la situation ne peut qu'empirer, aussi nous tenons à vous affirmer notre soutien inconditionnel pour la mise en place d'un doublement plus court, efficace sur le long terme, qui permettra de réaliser les infrastructures de contournement indispensables à une métropole qui ne cesse de croître », écrit-il à Jean-Louis Borloo.

MAJ du 14 juin

Dans un courrier adressé le 11 juin au sénateur-maire (UMP) de Castelnau Jean-Pierre Grand, le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo prend position en faveur « d'un déplacement court de l'autoroute A9 et d'une amélioration des voies d'accès. »

« Le premier volet consiste à déplacer vers l'A9 l'autoroute existante dans l'agglomération de Montpellier sur 12 km entre Saint-Jean-de-Védas et Montpellier et serait réalisé à seulement quatre voies avec possibilité d'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence élargie aux heures de pointe », écrit Jean-Louis Borloo.

Le lancement de ce projet devra donner lieu à de nouvelles enquête et déclaration d'utilité publique. Au vu des délais de procédure, les travaux pourraient ne pas débuter, au mieux, avant 2013.
Le coût du doublement de l'A9 est estimé à 450 M€.

Crédit: Ville de Montpellier


Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.