![Les salariés du site de Schneider Electric à Lattes sont en grève depuis le 14 janvier dernier.](https://static.latribune.fr/full_width/1611665/schneider-electric-montpellier-greve-janvier-2021.jpg)
L'usine Schneider Electric de Lattes, à côté de Montpellier, produit des ampoules à vide pour disjoncteurs et contacteurs ainsi que des disjoncteurs, et c'est aussi là que se trouvent les services après-vente des équipements en fin de vie.
Depuis la mi-septembre, les 80 salariés héraultais savent que la direction du groupe a décidé de fermer le site, officiellement dans le cadre d'une réorganisation d'une partie de son activité de production moyenne tension en France en raison d'une forte baisse d'activité depuis plusieurs années. Mais les salariés dénoncent une volonté de délocaliser l'activité sur Aubenas et en Inde.
Désaccord sur la prime de préjudice
Un PSE devait être signé fin janvier, en vue d'une fermeture du site en juillet prochain. En pleines négociations sur les conditions de départ, les salariés réclament une prime de préjudice de 25.000 euros que la direction refuse de leur accorder. Le 14 janvier, à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO et CFDT, ils ont entamé une grève nuit et jour devant les grilles de l'entreprise, et ce lundi 18 janvier, deux d'entre eux ont même entamé une grève de la faim.
« Ça se tend sérieusement, observe Anne Bonnel, déléguée syndicale CGT. Le 12 janvier, la direction nous a dit que les négociations étaient finies, mais nous ne sommes pas d'accord. Pour la prime de préjudice, jusqu'à vendredi matin, c'était non. Toutes les organisations syndicales ont quitté la table des négociations... Le 15 janvier, nous y sommes retournés et la direction a finalement accepté le principe de la prime mais pas pour un montant aussi élevé. »
Durcir le mouvement
Une nouvelle rencontre entre la direction et les syndicats était prévu ce 18 janvier au soir pour discuter du montant de cette prime.
« On maintient la pression, et on est prêt à durcir le mouvement », déclarait Anne Bonnel le matin même.
Les élus communistes de la Ville de Montpellier ont fait circuler un courrier ce même jour, pour déclarer inacceptable qu'« une entreprise qui bénéficie de plusieurs millions d'euros d'argent public à travers le crédit impôts recherche et dont l'indice CAC40 a augmenté de 20% sur 2020 malgré la crise, se permette de délocaliser la production ».
Finalement, lundi soir, les négociations achoppaient sur le montant de la prime de préjudice, la direction ayant proposé le montant de 5.000 euros, largement insuffisant selon les syndicats. Le bras de fer se poursuit.
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