Les plans du repreneur de la Confiserie d'olives Brunel pour booster sa croissance

La confiserie d’olives Brunel, implantée à Marguerittes (30), tourne une page de son histoire avec la cession de son entreprise. Spécialiste de l’agroalimentaire, le repreneur entend diversifier son développement en misant notamment sur la réintroduction de variétés d’olives oubliées et sur l’intensification de sa gamme bio.
La confiserie d'olives Brunel réalise un chiffre d'affaires annuel de 1,2 million d'euros et emploie huit salariés.
La confiserie d'olives Brunel réalise un chiffre d'affaires annuel de 1,2 million d'euros et emploie huit salariés. (Crédits : Confiserie Brunel)

Si la transaction de la reprise de la société Brunel est actée depuis le 1er mars 2021, dans les faits son repreneur, Christophe Meurier, est déjà en place depuis plusieurs mois, accompagné de l'ancien dirigeant.

« Après une carrière dans un grand groupe agroalimentaire, mon projet de reconversion professionnelle était axé sur des critères précis : trouver une entreprise à taille humaine ayant une histoire, un savoir-faire et un outil de production en Occitanie. La société Brunel cochait toutes les cases », raconte Christophe Meurier (52 ans).

Loin de vouloir bouleverser les codes de l'entreprise (huit salariés) qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 1,2 million d'euros, le repreneur, originaire de Savoie, entend néanmoins mettre à profit son expertise pour dynamiser la confiserie.

500.000 bocaux par an

Fondée en 1912 par Eugène Brunel, la société, basée à Marguerittes (30), sera restée dans le giron familial pendant trois générations. Ce fleuron du territoire était piloté par Jean-François Brunel depuis 1976

Au fil des ans, le dirigeant a su intensifier la fabrication, s'approvisionnant en olives de variétés Picholine et Lucques auprès d'une centaine d'agriculteurs et producteurs répartis dans l'Aude, l'Hérault et le Gard. Si l'olive française représente 70% de la production, la confiserie propose également une gamme d'olives d'importation (Maroc, Egypte, Espagne), des cornichons, câpres, oignons, tomates séchées et bien sûr des tapenades.

« Nous produisons 500.000 bocaux par an avec une progression de l'ordre de 20%, se félicite Jean-François Brunel qui affirme ne pas avoir subi les effets de la crise sanitaire. Au contraire, les ventes pour nos produits festifs se sont envolées, en France mais aussi à l'international. »

La Belgique, Lyon, Toulouse

Présente dans une trentaine de points de vente en grandes et moyennes surfaces (GMS) et en marque de distributeur (MDD), la confiserie d'olives exporte encore timidement sa gamme de produits (une cinquantaine de références) dans les épiceries fines ou les fromageries de sept pays, dont le Canada, les pays scandinaves et l'Allemagne.

« Jean-François Brunel a fait le choix de se tourner vers des agents commerciaux et je vais rester sur ce schéma, confie Christophe Meurier. J'ai travaillé dans le commercial et la supply-chain, je connais donc bien le circuit et je vais initier personnellement des démarches dans ce sens. L'objectif premier est de renforcer notre présence en Belgique, pays dans lequel j'ai travaillé pendant deux ans, mais aussi en France, notamment sur les régions toulousaine et lyonnaise. »

Dans ses perspectives de développement, le repreneur entend réintroduire des variétés d'olives oubliées : la Bouteillan, la Rougette de l'Ardèche ou encore la Négrette. L'entreprise a déjà amorcé ce virage en réintroduisant dans ses recettes de l'olive de Nyons.

Un plan d'investissement de 100.000 euros

Dans le même temps, déjà certifiée Ecocert, elle souhaite élargir sa gamme labellisée bio. Elle exporte déjà des olives bio du Maroc mais envisage désormais de travailler aussi avec la filière française.

« Il faut pouvoir travailler avec les oléiculteurs sur la traçabilité, le process se mettra en progressivement en place dès 2022 », projette le nouveau dirigeant.

De nouvelles ambitions qui ont déjà permis le recrutement de trois salariés supplémentaires (en CDD).

Un programme d'investissement de près de 100.000 euros est prévu pour étoffer l'outil de production et mettre en place une ou deux nouvelles recettes chaque année. Accompagné par Jean-François Brunel jusqu'à la fin de l'année, le nouveau dirigeant vise les 2 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2025.

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