TellMePlus se tourne vers les États-Unis pour lever 20 M€

Après la signature de partenariats significatifs (Google, Cisco), le Montpelliérain TellMePlus (solutions IA prédictives) veut lancer la production à grande échelle de sa technologie. Afin de la financer, il compte lever 20 M€ outre-Atlantique, où il planche sur deux implantations.
La technologie IA développée par TellMePlus est notamment intégrée à des lignes de production de « wafers » (plaques de semi-conducteurs)

Après avoir réussi l'exploit de réunir 4,2 M€ en février 2016 auprès d'investisseurs français et étrangers malgré un chiffre d'affaires relativement modeste (400 000 €), TellMePlus veut lever 20 M€ supplémentaires afin de lancer à très grande échelle la production et le déploiement de sa technologie.

Les États-Unis, passage obligé ?

La start-up montpelliéraine, qui développe des algorithmes prédictifs intégrés à des systèmes de type M2M (« machine to machine », ou communication entre machines sans interaction humaine) ou des lignes de production de « wafers » (plaques de semi-conducteurs), va s'implanter, pour ce faire, en deux temps aux États-Unis. Le constat fait par Jean-François Cambot, fondateur de TellMePlus, est similaire à celui récemment dressé par Bertin Nahum (MedTech) sur la possibilité de lever de telles sommes auprès d'investisseurs français.

"Au vu des sommes envisagées, nous sommes contraints de nous tourner vers des investisseurs américains, même si des "VC" français et européens (capitaux-risqueurs, NDLR) seront aussi dans le tour de table, confirme-t-il. Nous allons créer un bureau à San Francisco, et nous installerons la filiale américaine sur la Côte Est, à Boston ou à New York, pour être plus réactifs par rapport à l'Europe."

Multiples collaborations

En forte accélération (TellMePlus a été l'une des lauréates du 1er prix EDF Pulse, en janvier), la société vient de recruter huit collaborateurs (elle emploie 18 personnes à ce jour), et vise la barre des 50 salariés dès 2017. Sur le plan industriel, TellMePlus a récemment conclu des partenariats officiels avec Google et Cisco, et est en pourparlers avancés avec General Electric, Schneider et Siemens.

"Nous venons aussi d'être choisis, la semaine dernière, par Atos (leader international dans le secteur des services numériques, NDLR) pour fournir la technologie de son projet de supercalculateur Bull sur le volet des algorithmes prédictifs, révèle Jean-François Cambot. De même, nous venons de recevoir une demande pour être intégrés à un projet de FUI (fonds unique interministériel, destiné à soutenir des projets de recherche appliquée, NDLR) qu'Atos porte avec Thales sur le sujet de l'informatique quantique."

Toujours dans le domaine de la recherche, TellMePlus indique qu'un deuxième projet de FUI est en cours avec le géant de télécoms asiatique Huawei, pour lequel la start-up s'appuie sur le Lirmm (Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier). "Il s'agira donc d'une deuxième publication scientifique d'affilée pour nos doctorants", sourit Jean-François Cambot.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.