La Métropole de Montpellier signe pour trois ans avec la Caisse des dépôts

La convention-cadre entre la Caisse des dépôts et la Montpellier Méditerranée Métropole a officiellement été signée le 7 mai 2015. Elle vient confirmer l’engagement de l’institution financière publique dans le soutien des projets de la collectivité.
Cécile Chaigneau

L'agglomération de Montpellier est devenue métropole au 1er janvier dernier. La signature, le 7 mai 2015, d'une convention-cadre d'une durée de trois ans avec la Caisse des dépôts vient formaliser le partenariat et engage l'institution financière publique dans le soutien des projets de la collectivité.

Le projet métropolitain se décline désormais autour de sept piliers, Philippe Saurel, le président de Montpellier Méditerranée Métropole (M3M), ayant rajouté en début de semaine la citoyenneté à la santé, le numérique, le tourisme, les mobilités, l'agro-écologie et l'alimentation, la culture et le patrimoine.

Dans le cadre de ce partenariat, la Caisse des dépôts mobilisera son expertise en ingénierie, sa capacité de conseil, ses prêts sur fond d'épargne et sa capacité d'investissement en fonds propres. Mais comme annoncé en décembre dernier, lors de la présentation de cette convention, aucune enveloppe globale n'a été donnée, le soutien financier de la Caisse des dépôts ne se définissant qu'au fur et à mesure du cadrage des projets.

« Il est important de soutenir l'investissement public dans un contexte où il est plutôt atone », commente Marc Abadie, directeur du réseau et des territoires à la Caisse des dépôts Languedoc-Roussillon, nouvellement nommé.

« Nous avons bon espoir de nous hisser au niveau de Toulouse d'ici la fin de ce mandat », affirme Max Levita, vice-président de M3M et président de la SERM.

« Toulouse est puissante, et ici, nous sommes en construction, mais nous avons l'habitude des challenges ! », confirme Philippe Saurel.

A défaut d'indiquer une enveloppe d'investissement, Gaëlle Velay, directrice régionale de la Caisse des dépôts, énumère les secteurs dans lesquels iront le soutien : immobilier d'activité, écosystème de la French Tech, biodiversité et énergies renouvelables, politique de la ville, recherche et innovation, nouveaux développements de la SERM, transports, etc.

« Le projet métropolitain prévoit aussi l'accompagnement des sociétés d'économie mixte comme la TAM pour le financement de la ligne 4, Montpellier Events, la SAAM ou ACM », ajoute Christian Fina, directeur général des services.

Interrogé sur la ligne 5, Philippe Saurel rappelle que la ligne 4 est la priorité, avec l'ambition de revitaliser le Nord de l'Écusson.

« La ligne 5 viendra ensuite, quand nous aurons réglé le problème du contournement ouest de Montpellier, clame-t-il. D'autant que les 400 ou 450 M€ nécessaires pour la réaliser, je ne les ai pas ! Et peut-être faudra-t-il revoir le tracé ? Pourquoi ne pas faire une ligne de bus en site propre jusqu'à Prades-le-Lez ? Et quid des non-dessertes de Laverune, du Pas-du-Loup, de la cité Gely ou encore d'Estanove ? »

Sur la question du possible transfert de certaines directions de Montpellier vers Toulouse dans le cadre de la fusion des régions, la Caisse des dépôts annonce qu'elle conservera sa présence à Montpellier.

Cécile Chaigneau

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