Le communiqué est des plus laconiques : Engie Green et La Compagnie du Vent fusionnent. Il s'agit en réalité d'une absorption de la seconde par la première, la nouvelle entité conservant le nom de Engie Green.
Le groupe Engie a fait l'annonce le 18 décembre de ce mouvement entre ces deux filiales, spécialisée dans les énergies renouvelables. Engie Green, qui était déjà le fruit d'une fusion, au 1e décembre 2016, entre Futures Énergies et Maïa Eolis, développe des projets éoliens, solaires photovoltaïques et énergies marines. La Compagnie du Vent, créée en 1989 à Montpellier par Jean-Michel Germa, avait vu le groupe GDF Suez (devenu Engie) entrer à son capital en 2007, avant de devenir une filiale à 100 % Engie en avril dernier.
« Cette fusion s'accompagnera, début 2018, de l'intégration des activités de développement, d'exploitation et de maintenance de Solairedirect* en France, précise le communiqué. Grâce à ces rapprochements, Engie Green totalise plus de 1 300 MW éoliens et 860 MWc solaires installés et exploités sur le territoire français, soit plus de 2 GW qui correspondent à l'approvisionnement en électricité verte de près de 1 700 000 habitants. [...] Son expertise complète intègre tous les métiers du développement, de la construction et de l'exploitation des installations de production d'énergie renouvelable. »
Rationalisation et visibilité
Le communiqué ne donne que très peu de précisions sur l'opération de fusion-absorption elle-même. Le projet de traité de fusion simplifié (92 pages), rédigé le 10 novembre dernier et co-signé par Gwénaëlle Huet (présidente de Engie Green) et Thierry Conil (président de La Compagnie du Vent), est cependant consultable en ligne sur le site internet de Engie Green.
Objectif de la fusion, tel qu'indiqué dans ce document : « une simplification et une rationalisation des structures en vue d'une meilleure visibilité des activités des énergies renouvelables en France ».
L'énergéticien affirme ainsi clairement sa volonté de renforcer sa position d'acteur majeur dans les énergies renouvelables en France.
Selon ce traité de fusion, le chiffre d'affaires de Engie Green au 31 décembre 2016 était de 13,06 M€ (8,8 M€ en 2015) et celui de La Compagnie du Vent de 51,2 M€. Toujours selon le traité, le montant total de l'actif apporté par la société La Compagnie du Vent à la société Engie Green s'élève à 363 035 410 €, et le montant total du passif à 212 307 267 €. Soit un actif net de 150 728 143 €.
Siège social à Montpellier
L'accord précise que le siège social de la nouvelle entité sera à Montpellier. Mais il ne dit rien sur l'aspect ressources humaines, faisant simplement état de près de 400 collaborateurs en tout (349 collaborateurs et une vingtaine de d'alternants et doctorants), répartis sur 16 agences en France.
« Les collaborateurs ex-La Compagnie du Vent sont 150, il faut y ajouter les 14 collaborateurs Engie Green déjà basés à Montpellier, fait-on savoir à Engie Green. L'installation sur Montpellier des autres collaborateurs Engie Green se fera sur la base de mobilités volontaires. Néanmoins, toutes les fonctions n'ont pas vocation à être centralisées à Montpellier. Engie Green va capitaliser sur son ancrage local en bénéficiant des équipes de développement au cœur des zones à fort potentiel de développement et d'équipes d'exploitation-maintenance au sein des zones d'implantation des actifs. »
Concernant les dirigeants actuels et futurs, « Gwénaëlle Huet reste la présidente de Engie Green », et Thierry Conil « reste au sein du groupe et sera chargé d'une mission de réflexion sur l'avenir de Engie Green ». Pierre Parvex, jusqu'alors DG de Engie Green, resterait également dans le groupe. Par ailleurs, le futur DG de Engie Green est « en cours de nomination ».
* Filiale de Engie, spécialisée dans les parcs solaires partout dans le monde.
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