Un quartier cévenol alimenté par sa propre énergie solaire, un immeuble héraultais qui fait de même grâce à une technologie blockchain, le port de Sète qui équipe ses quais de bornes électriques permettant aux grands navires de transport de ne plus faire tourner leurs moteurs lorsqu'ils sont arrimés, la mise en œuvre d'un accompagnement smart-grid sur la ZAC Eureka de Montpellier pour permettre à son gestionnaire de mieux piloter sa consommation... Tels sont les derniers investissements innovants menés par Enedis en Occitanie-Est.

"Ces sujets sont assez palpitants car ils sont structurants pour des villes et des quartiers, commente Philippe Malagola, le directeur d'Enedis dans l'Hérault. D'un point de vue technique, ils sont également intéressants à mener pour nos techniciens."

Défi quotidien

Un département où les équipes d'Enedis accompagnent actuellement le chantier de la Ligne 5 du tramway montpelliérain dans la zone nord, non loin de l'université Paul-Valéry. Outre la reprise du réseau existant passant sous le futur tracé où se mêlent réseaux d'eau, d'électricité et fibre optique, le petit défi quotidien pour les électriciens est de ne pas couper le courant aux riverains. Une manœuvre réussie jusqu'à aujourd'hui.

"Pour y parvenir, nous nous aidons de relevés altimétriques précis au centimètre", explique l'un des ingénieurs du chantier. Concrètement, certains câbles souterrains, qui ont pour certains une soixantaine d'années, sont remplacés tandis que les nouvelles poses, elles, doivent pouvoir supporter l'évolution future des pratiques de consommations entre les ombrières photovoltaïques qui pourraient abriter les arrêts de tram et les bornes de recharge pour voitures électriques voisines.

120 millions d'euros par an en Occitanie-Est

"Grâce à ces équipements, outre sa fonction de transport, cette ligne 5 va apporter une nouvelle qualité de vie aux habitants en s'inscrivant dans la transition écologique", affirme Marianne Laigneau, la présidente du directoire d'Enedis venue en visite sur ce chantier le 27 novembre.

Particularité de ces travaux pour le gérant du réseau électrique français, ils représentent, selon sa dirigeante "le premier chantier - en collaboration avec la société de transport TaM et Montpellier Métropole Méditerranée - que nous avons relancé à la suite du confinement du printemps."

Un chantier d'1,5 million d'euros pour Enedis qui investit chaque année quelque 120 millions d'euros en Occitanie-Est, dont 70 millions d'euros dédiés aux raccordements.