Voilà des mois qu'Eric Giraudier (président de l'UPE 30) et Francis Cabanat, respectivement anciens présidents des CCI de Nîmes et d'Alès, s'opposent frontalement sur la question de la présidence de la nouvelle CCI du Gard.
Un long feuilleton qui a mené l'instance jusqu'à de nouvelles élections le 6 septembre à 18 heures. Francis Cabanat, réintégré dans ses fonctions de président par une décision du tribunal administratif le 7 juillet, avait annoncé le 19 juillet qu'il était « prêt à [s]'effacer si une 3e personne parmi les 51 élus, qui ne sera donc pas Eric Giraudier, se portait candidate ».
Le 3e homme en question, candidat face à Eric Giraudier, s'était finalement déclaré début août : il s'agissait de Philippe Viala, ancien directeur départemental d'Enedis (ex-ERDF) dans le Gard.
Au terme de l'assemblée générale, c'est finalement Eric Giraudier qui l'emportait, avec 26 voix contre 23.
Le tribunal administratif s'en mêle
Pour mémoire, en novembre 2016, au moment d'élire le nouveau président de la CCI du Gard (rassemblant les CCI de Nîmes et d'Alès), Eric Giraudier et Francis Cabanat s'étaient alliés sur une liste commune afin de s'opposer à la candidature de Henry Douais. Francis Cabanat avait été élu et leur accord prévoyait que son colistier lui succède à mi-mandat.
Une alliance de courte durée puisque dès le 21 février 2017, Eric Giraudier et six membres du bureau remettaient leur démission à la Préfecture du département, mettant en cause la situation financière de l'ancienne CCI d'Alès et accusant Francis Cabanat d'avoir dissimulé un déficit de 4,7 M€.
De nouvelles élections avaient lieu le 27 février et c'est Eric Giraudier qui l'emportait. Une victoire contestée par Francis Cabanat devant le tribunal administratif. Le 7 juillet, le tribunal administratif de Nîmes annulait certaines délibérations de l'assemblée générale de la CCI du Gard du 27 février, estimant que cette élection avait été entachée d'irrégularités sur la forme.
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