Créatrice d'un système d'aide au diagnostic pour les géologues dans le marché pétrolier, la société héraultaise Eliis accumule les ouvertures de bureaux à l'étranger : après une installation aux États-Unis (3 salariés) en 2014, elle accélère le processus avec trois bureaux ouverts ou en passe de l'être en une année. Après l'Australie (2 personnes), en avril 2017, pour couvrir la zone Pacifique, et la Malaisie (3 personnes), en novembre 2017, pour l'Asie du sud-est, elle s'apprête à créer, d'ici fin avril 2018, un nouveau bureau (3 personnes) au Brésil, destiné à prospecter le marché de l'Amérique latine.
"En raison des difficultés que rencontre le Vénézuela, la technologie se déplace à Rio, où se concentrent aujourd'hui beaucoup de compétences et d'investissements réalisés dans l'exploration pétrolière en grande profondeur, explique Sébastien Lacaze, managing director d'Eliis. Nous sommes déjà en évaluation auprès de Petrobras (le plus grand pétrolier brésilien, NDLR)."
Multiplication des licences
Eliis travaille déjà à la suite : l'entreprise a signé un premier client au Moyen-Orient avec la compagnie Saudi Aramco. "Nous réfléchissons à l'ouverture d'un autre bureau pour couvrir la zone", confirme Sébastien Lacaze.
D'un périmètre géographique à l'autre, Eliis suit un modus operandi similaire : contracter en direct avec les plus grandes compagnies pétrolières nationales, afin de s'ouvrir un potentiel de ventes de licences pour son produit dans la zone. Ainsi, selon Sébastien Lacaze, un accord de ce type signé avec le géant malaisien Petronas lui a permis de se développer ensuite à Taïwan, à Singapour, et peut-être bientôt en Indonésie.
Eliis a signé une vingtaine de licences dans le monde en 2017, et compte désormais un portefeuille de 50 clients. Positionnée à 100 % à l'international, l'entreprise a porté son chiffre d'affaires de 3,2 M$ (soit 2,5 M€) à 5 M$ (4 M€) sur le même exercice.
Basée à Castelnau-le-Lez, Eliis (27 salariés) prépare son déménagement à Clapiers (34), où elle passera d'une surface de 200 à 700 m2 pour y loger, à terme, une trentaine de collaborateurs. Elle vise un CA de 10 M$ (8 M€) à trois ans.
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