Comment l'IIFA accompagne les médias audiovisuels sur la transition numérique

Depuis Nîmes, l’IIFA se rend indispensable auprès des médias audiovisuels. Dans un contexte de transition numérique impitoyable, les médias doivent s’adapter et sont confrontés à une transformation imposée de leurs infrastructures réseaux.
Cécile Chaigneau
(Crédits : IIFA)

L'entreprise nîmoise IIFA se présente comme le spécialiste de la convergence
broadcast/IT et des médias connectés. En clair, comment un média audiovisuel peut-il passer du monde de la vidéo à une infrastructure réseau IT, c'est-à-dire remplacer un câble vidéo par un câble réseau en capacité d'adresser de multipoints ?

L'exercice est imposé par une période de profonde mutation des médias. Cette discrète société de conseil et de formation accompagne ces médias audiovisuels (télévisions et radios principalement mais aussi des sociétés de prestations techniques, des intégrateurs ou des loueurs de matériels) dans leur transition numérique.

« L'IIFA est historiquement un institut de formation audiovisuel, explique Pascal Souclier, directeur général de IIFA qui a racheté l'entreprise en 2013. J'ai choisi de réorienter l'activité de l'institut aussi sur le conseil et l'accompagnement. C'est une niche et nous sommes leader sur ce segment. »

TF1, France Télévision, M6 ou NRJ

Leurs problématiques ? L'infrastructure réseau IT est plus agile mais les équipes ne sont pas préparées. L'enjeu est de bien connaitre son architecture dans un monde transformé par les réseaux, notamment de pouvoir en garantir la sécurité. La cyberattaque qu'a subie TV5 Monde en 2015 sert de repère et depuis, tous les médias se sont inscrits dans cette dynamique.

« Ils doivent former les équipes, des exploitants aux ingénieurs en passant par les journalistes, pour faire en sorte que tout le monde travaille en compréhension de leur infrastructure virtualisée », précise Pascal Souclier.

Par ailleurs, les médias doivent s'adapter à l'arrivée de nouveaux formats vidéo (UHD et HDR).

L'IIFA a ainsi accompagné le groupe TF1, les chaînes de France Télévisions (y compris outre-mer), Canal +, M6, Arte ou Équipe TV, mais aussi le groupe de radio NRJ, l'entreprise Technicolor, l'intégrateur Videlio, Euro Media Group (prestation audiovisuelle et cinématographique - cars régies, location studio et plateaux) ou AMP Visual TV (prestataire de tournages télévisés, par exemple The Voice).

Fin 2018, l'entreprise nîmoise a remporté un appel d'offres de l'Université d'entreprise France Télévisions, avec qui l'IIFA travaillait déjà ponctuellement et qui lui a confié les formations techniques pour un an (renouvelable trois ans).

Les médias audiovisuels traditionnels ont-ils pris le virage du digital de manière optimale ?

« Work in progress, répond Pascal Souclier. La transition complètement réseau IP est en cours. On est en pleine normalisation de ces infrastructures réseaux. Ce qui mobilise aujourd'hui, c'est la standardisation de la norme ST2110, c'est-à-dire le passage d'un monde vidéo câblé à un monde vidéo réseaux IP. On attend que ces normes soient complètement fixées et fiables avant de se lancer dans grands chantiers de transformation. »

Cap sur le digital learning

En 2018, l'entreprise, qui compte trois permanents et une équipe de 22 formateurs en France, a réalisé un chiffre d'affaires de 730 000 €, auquel s'ajoute celui réalisé outre-Atlantique par sa filiale new-yorkaise, encore en développement. La moitié de ce chiffre est effectué sur le secteur audiovisuel.

L'autre moitié se réalise dans le secteur de la santé, dans lequel s'est diversifiée l'IIFA en 2015.

« Nous proposons des formations courtes pour les orthophonistes, afin d'offrir un cadre aux formateurs, indique Pascal Souclier. Nous avons créé une division santé, baptisée Timelia. »

Depuis janvier, l'IIFA travaille à mettre en place une division commune de digital learning entre les secteurs de l'audiovisuel et de la santé.

« Nous développons une plate-forme commune, que nous proposerons aussi en anglais pour les Américains et qui devrait être opérationnelle en octobre ou novembre 2019. Aujourd'hui, nous avons un ingénieur qui a les compétences pour développer cette activité, rendue aussi possible par les innovations technologiques disponibles. »

En parallèle, l'IIFA travaille sur un POC dans le domaine de l'interopérabilité de la vidéo IP 2110, en collaboration avec Videlio.

« Il s'agit de mettre dans une même infrastructure réseau du matériel audiovisuel de différentes marques, compatibles avec la norme ST-2110. »

Cécile Chaigneau

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